Fitz Jenő: Hercules-kultusz Eraviszkusz területén - István Király Múzeum közelményei. A. sorozat 4. (Székesfehérvár, 1957)

protecteur contre le malheur. Il est évident que ces oeuvres faciles, parfois même très primitives, sont les preuves du culte témoigné à Hercule par une classe absolument différente, par une couche de la société qui — à l’en croire l’expression fidèle de l’essence divine — avait vraiment foi en la divinité secourable. Selon J. M. Stajerman qui oppose à l’Hercule des ■'classes supérieures le dieu protecteur des esclaves et des colons, il serait évident de rattacher ce type aux classes inférieures. Le culte d’Hercule est cependant plus différencié que ne le suppose J. M. Stajerman; un examen de l’origine, de l’arrière-plan social des statuettes indique tout autre chose. Nous y reviendrons encore par la suite. Pareillement aux statues de bronze sorties d’ateliers distingués, les objets d’art importés, sculptés en bronze et en ivoire, ornés de scènes mythologiques empruntées à la légende d’Hercule, peuvent être ralliés à la population (venue en partie de l'Italie et de 1 Orient) romanisée, de culture hellénistique: 15. Hercule—Omphale, relief en ivoire. — Aquincum.07 16. Hercule dans une scène bacchanale, étui de miroir en bronze. — Vetus Salina.“ 17. Hercule dans une scène bacchanale, petit vase en bronze. — Intercisa, milieu du 2e siècle.68 Tandis que les statues de bronze représentaient en partie l’Hercule protecteur du mal dans les sanctuaires de foyer, aucune teneur cultique ne peut être attribuée à ces reliefs. La mise en valeur et une conception plus libérale de l’hellénisme sont mieux ressenties dans ces oeuvres. Rien n'est plus étranger au symbole auguste du culte impérial, au dieu vic­torieux des soldats ou encore de l’Hercule protecteur contre les maux des paysans d Italie, que le hères dépourvu de ses attributs déguisé en femme ou bien le demidieu titubant d’ivresse. 5. Tandis que dans lHercule protecteur des maux c’est lHeraclès Alexikakos de l’antique Grèce et l’Hercule Conservateur de l’Italie qui se perpétue, l’Hercule qui apparait sur les tombes est l’un des symboles préférés du monde antique en décadence, déjà 6 la recherche de voies nouvelles. L homme de cette époque ne partageait plus l’idée que la Grèce classique et la Rome républicaine s’étaient faite de la mort et la vie d’au-delà: pour se consoler de ses propres difficultés, de ses problèmes insolubles, il recherchait la foi dans l’immortalité, dans la résurrection. Une série des épisodes de la légende abondante d’Hercule se vit remplie d un sens nouveau, d’une interprétation inédite, dans ce monde moral. La plastique sépulcrale qui s’épanouissait même dans les provinces, a choisi et parfois ravivé, les épisodes qui lui convenaient, et se plaisait à en orner les sarcophages, les édicules et les tombes. C’est ainsi que nous 22 \

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