Fitz Jenő: Hercules-kultusz Eraviszkusz területén - István Király Múzeum közelményei. A. sorozat 4. (Székesfehérvár, 1957)

digne d’Hercule Auguste." Des vestiges rappelant des sanctuaires, ont été retrouvés à Baracska, sur territoire éravisque*1: 9. Statue d’Hercule en marbre. — Baracska, fin du 2e siècle.*2 10. Hercule-centaure, relief. — Baracska, fin du 2e siècle.*3 Tous deux témoignent évidemment du culte public, officiel d’Hercule. C’est ce que l’on éprouve surtout à la vue du relief, où la lutte acharnée disparait pour nous révéler un Hercule vainqueur de la force barbare." 4. Aux yeux de la population civile romanisée Hercule n’est point le héros victorieux de combats magnifiques contre des monstres et des bar­bares, mais un dieu secourable, protecteur du foyer, de la famille et des biens, auquel une place est réservée entre les Pénates et Lares dans les sanctuaires de famille, — d’autre part il est le héros qui a parcouru les enfers, et qui, ayant vaincu la mort même, est devenu l’idéal réconfortant de l’homme, qui, à l’époque romaine avancée vivait dans une nostalgie de la rédemption, de la vie d’au-delà.*5 Il est exceptionnel que les inscriptions sur les monuments élevés à Hercule par la population civile en Pannonie contiennent quelque allusion à l’état social de ceux qui les avaient élevés. Et même ces allusions — les donateurs sont, sans exception, les fonctionnaires de la machine impé­riale romaine: quaestor,1' magister collegii iuventutis," candi­datus domini,18 servus convrascriptor," decurio50 — sont moins propres à jeter la lumière sur le culte d’Hercule parmi la population civile, que sur le culte officiel. J. M. Stajerman — en s’appuyant surtout sur les inscriptions italiennes — a formulé une thèse d’opposition qui se mani­feste à travers le culte d’Hercule entre le culte aristocratique des classes supérieures et la conception, le culte des esclaves, des libertins, des colons, etc.'1 Les inscriptions découvertes en Pannonie ne fournissent pas la moindre possibilité de constater une telle différence de classes dans le culte. Nous ne connaissons aucun autel élevé dans la Pannonie du nord­­est par la population civile. Il faut pourtant mentionner deux pierres, élevées par des soldats, qui reflètent clairement le rôle que jouait Hercule dans le foyer, dans la vie de famille: 11. Hercules Amphissensis patrius. Erigé par le préfet de légion Suetrius Sabinus. — Aquincum, environ 214 de notre ère.“ 12. Hercules Conservator domus Heraclitiana. Erigé par le centurion de la XIe cohorte urbaine M. Aurelius Heraclitus, avec Aurelia Italia Thraca et son fils, Heraclitus le jeune. — Intercisa.53 Les deux monuments ont été élevés à l’Hercule „protecteur” de leur foyer par des soldats (famille de soldat) qui se trouvaient ici en garnison. 20

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