Szelesi Zoltán: A Móra Ferenc Múzeum Évkönvve, 1972/73-2. Szeged képzőművészete. (Szeged, 1975)

folkloriques et ethnographiques. Quoique ce voyage d'études de Munkácsy — et dans le cadre de ce voyage, son céjour à Szeged — fut court, ses impressions étaient inspiratrices et d'un heureux effet. Celles-ci lui aidaient beaucoup dans l'élaboration des détails et de la conception de sa »Conquête du Pays«. En 1896 le conseil municipal de Szeged acheta la grande pochade de l'oeuvre. Les visiteurs du musée szegedien prennent leur plaisir en contemplant l'imposant tableau historique dont Г exemplaire parachevé se trouve au Parlament à Budapest. Quoique la Tisza est bienfaisant au fond, a causé plus qu'un fois: des tragédies au peuple de Szeged. Ainsi la grande inondation du 12 mars 1879 détruisit Szeged presque entièrement. La récon­struction de la ville ruinée par l'inondation se fit au début des années 80 avec l'aide de tout le pays et avec celle des pays étrangers. Au point de vue de l'art l'inondation avait beaucoup de l'influence sur la plupart des nos peintres remarquables. Il y a surtout trois qui se distinguent parmi ces artistes: Mihály Zichy (1827—1906), Tivadar Csontváry Kosztka (1853—1919) et Pál Vágó (1854—1928). Zichy n'a jamais été à Szeged, mais il compatissait de loin de la misère du peuple de la ville détruite par la Tisza. Csontváry prit part personellement aux travaux de sauvetage et ses impressions et sa maladie acquise à cette occasion ont profondément influé sur le développement spirituel et artistique de sa vie ultérieure. C'est Vágó qui a éternisé le mieux la tragédie de la ville inondée. Il matérialisa par la représentation authentique d'un tablaeu la notion de l'inondation profondément gravée dans l'esprit des gens d'ici. Au cours de la reconstruction de la ville faisant selon les plans de Lajos Lechner (1833—1897), s'est formé l'aspect urbanise, éclectique mais harmonieux de Szeged. Dans le Palais de la Culture, bâti au bord de la Tisza fut installée la bibliothèque de la ville (43 000 volumes) en 1880 et fut ouvert sous le vocable de sa donneur Károly Somogyi, chanoine d'Esztergom en 1883 par le roi. Le musée szegedien se trouve aussi dans le Palais de la Cultur avec une galerie, un cabinet de médailles et un département archéologique depuis 1899. Ferenc Tóth Molnár, Ödön Kacziány appartenaient aux artistes qui vivaient ou faisaient leurs débuts à Szeged à la fin du siècle. Le Musée Móra Ferenc garde beaucoup de toiles de Kacziány qui cherchent le fantastique et font un effet bizarre. — Béla Endre né à Szeged (1870) peignait à Vá­sárhely. Il exposait plusieur fois ses tableaux à sa ville natale. L'enrichissement de la Galerie du Musée szegedien était assuré aussi par les oeuvres qui y passaient comme primes de la loterie artistique organisée par l'Association des Ami des Beaux­Arts de Szeged (Szegedi Képzőművészeti Egyesület). — A la fin du XIX e siècle les collections privées d'objets d'art devenaient aussi considérables. Parmi ces collections il faut mentionner celle des familles Andor Zsótér, Géza Kárász, Lukács Enyedi. La caractéristique du Szeged entrant au XX e siècle — tout comme du pays entier en général — était la transformation de tous les points de vue: la première guerre mondiale balayant la Monarchie austro-hongroise, puis le renouveau aboutissant dans la révolution. Au début du siècle l'attantion des jeunes artistes talentueux était préoccupée par Paris, »source des arts modernes«. Paris attirait ceux qui »cherchaient du nouveau«. Ce sont Ferenc Cs. Joachim peintre et József Brummer sculpteur (en 1904), puis Nana Kukovetz (en 1906), puis deux sculpteurs, József Csáky et Ferenc Vigh (1908), le peintre József Szőri (en 1909) et enfin les sculpteurs Sándor Bánszky et Gyula Szolcsányi (en 1913), qui partaient pour Paris. Brummer et Csáky devinrent parmi eux célèbres de par le monde. C'est dans les résultats de la vie culturelle locale pendant la république des Conseils Hongroise qu'il faut chercher l'épanouissement des traditions socialistes. Au fur et à la mesure que les conditions de la victoire de la revolution prolétaire en Hongrie mûrissaient dans le pays, l'aspect socialiste de la littérature, de la musique et des beaux-arts se révélait à Szeged. Les plus conscients de nos peintres et sculpteurs — Lajos Károlyi, Géza Hódi, Sándor Gergely, Nana Kukovetz, Ferenc Dinnyés, Ármin Tardos-Taussig —• constituaient en mars 1919 le groupe d'artistes du parti social-démocrate et mirent leur programme le développement progressif des beaux-arts locales. Après la liquidation de la ré­volution prolétarienne, de leur programme il restait seulement ce que nos artistes avaient obtenu aux pris de grands efforts. C'était la création de l'École Libre des Arts de Szeged (Szegedi Művészeti Szabadiskola). Répandues par les prisonniers de guerre hongrois qui ayant vu la Révolution d'Octobre deve­naient communistes comme le peintre Géza Hódi — les idées révolutionnaires trouvaient bon terrain parmi les artistes de Szeged aussi. Par exp. le peintre Lajos. Károlyi et le sculpteur Sándor Gergely appartenaient au cercle des artistes d'un esprit socialiste, Les statue de Gergely étaient connus à Budapest aussi. — László Moholy-Nagy (1895—1946) l'artiste à talents, fit ses écoles secondaires à Szeged et était ami de Sándor Gergely. 11 étudiait le droit à Budapest jusqu'à la première guerre mondiale. Puis il laissa la Hongrie et devenait plus tard connu par le monde, un des représentant les plus marquants du constructivisme. Le Musée Móra Ferenc garde aussi quelques des oeuvres de Moholy-Nagy. Après la contre-révolution la plupart des artistes progressistes quittait en hâte le pays. De ceux qui sont restés, Nana Kukovetz (1885—1919) et Ödön Heller (1878—1921) devinrent martyrs de« :;;>* 339

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