A Móra Ferenc Múzeum Évkönyve, 1969. 1. (Szeged, 1969)

Szelesi Zoltán: Artistes de Szeged a Paris vers le début du XXe siecle

les, parfois en chômage. Suivant le conseil de ses amis, artistes de Szeged qui avaient déjà visité Paris, Csáky a décidé d'accomplir ses études dans la capitale française. Il y arrive en été 1908, sans un sou, et, pour gagner sa vie, il entreprend différents travaux (moulage de plâtre, poser pour des tableaux, ventes des gravures en bois etc.). Il s'installe à la Ruche, où Fernand Léger et Henri Laurens avaient déjà logé des chambres, et plus tard Marc Chagall y travaillait aussi. En 1909, il adhère au Groupe des Artistes Indépendants, et 2 ans plus tard il obtient la bourse artistique de Szeged. Au cours de trois années suivantes il n'a pas de soucis financiels, et il peut se pencher plus près à ses études, dont le résultat le plus important fut pour lui de pouvoir participer aux diverses expositions. Les statues cubistes de Csáky ont attiré l'attention des artistes parisiens et des connais­seurs d'arts, et il a eu de très beau succès aux expositions du Salon des Indépendants. Citoyen français dès 1913, il n'a été obligé de passer aux camps faits pour les autrichiens et les hongrois au cours de la guerre. Des statues sculptées avant 1914, nous n'en avons que trois, dont deux sont conservées au Musée d'Art Moderne à Paris, toutes les autres sont perdues. À partir de 1918, il tient contact avec Léonce Rosenberg, commerçant d'antiquités à Paris, qui lui accord une carrière assurée. Suivant les principes des cubistes, Csáky a fait des statues construites des éléments géométriques. Ensuite il arrivait à la conclusion que l'art n'existe pas sans le souvenir reminiscent de la nature, il s'est éloigné donc très vite de Rodin, bien que ce dernier l'eut attiré à Paris. Il a été influencé par Cézanne et Rousseau, et émerveillé de l'art plastique africaine et par les sculpteures de l'époque gothique française. Ses statues d'animaux ont été formulées par l'impression des chefs-d'oeuvres égyptiens et assyriens. Dès 1920, il s'est penché à sculpter des motifs naturels, représentations animales et humaines. Il travaille avec des formes simples inspiré d'une tranquillité architectonique, plus près à la réalité de la nature. Membre du „KUT" („Képzőművészek Új Társa­sága" = Nouvelle Société des Artistes), alors pas loin des tendances modernes de l'art, dès le milieu des années de 1920, il envoie ses sculptures aux expositions du groupe hongrois qui venait d'être fondé. Mais le temps s'écoule et le nom de Csáky commençait à étre oublié en Hongrie, contrairement à Paris où son oeuvre lui accord un rang remarquable même au niveau international aussi, et ses toiles sont représentées dans plusieurs musées d'arts moder­nes à l'étranger. En 1959, après une longue absence plus qu'un demi-siècle, à l'occasion de son exposition à Budapest, il a visité la Hongrie, et à cette fois-ci, il a passé un séjour dans sa ville natale aussi, en lui offrant une de ses statuettes merveilleuses, La Danseuse, qui décore actuellement une place de Szeged. József Csáky, fils de Szeged, a conquis le monde de l'art, et fut un artiste connu et important, comme le prouve p. e. le numéro de février en 1963 des „Lettres Françaises", où une page toute entière fut consacrée à la vie et à l'activité du maître d'origine hongroise. En 1968. à la fête de son 80 e anniversaire le sculpteur célèbre a été salué par „Művészet", „Tiszatáj" et par d'autres organes de presse de Hongrie. Compagnon de Csáky et de Brummer à Paris, Sándor Bánszky (1888—1918) naquit à Szeged et mourut en France, au camps des internés à Villefranche. Après ses études secon­daires faites dans sa ville natale, il passe une année dans une école polytechnique en Transylvanie. Après avoir rentré de Munich, de son premier voyage d'étude, il travaille à Pécs avec Csáky, et il a poursuivi ses études à l'École des Arts Décoratifs à Budapest. Orphelin, il a du durement gagner sa vie. Après des voyages d'études à Vienne et en Italie, il travaille à Budapest comme maître assistant à l'École des Arts Décoratiss. En 1913, Bánszky part pour la France pour y assister à la formation nouvelle de l'art moderne. Dans son atelier à la rue Vaugirard, les artistes hongrois demeurants à Paris se rencontraient souvent. Au printemps de 1914 il démontre au public ses toiles avec Csáky à l'Exposition des Artistes Indépendants, et non sans succès, car leurs noms furent mentionnés dans les journaux de la grande ville. Hélas, son développement artistique et son carrière furent brisés par la guerre de 1914—1918. Comme toute la compagnie autrichienne et hongroise, des artistes étrangers à Paris, Bánszky a du partir, lui aussi pour Villefranche, où il travaillait sur des esquisses, des statuettes et des plaquettes et quelques dessins. La plupart d'eux faisait partie de la collection du musée de Szeged depuis 1922, mais malheureusement beaucoup de ces oeuvres sont disparus par les dégâts de la guerre. Les oeuvres de Bánszky nous démontrent une aspiration à la composition constructive et à la figuration géométrique. Au cours des années à Villefranche il travaillait avec un autre artiste hongrois, Gyula Szolcsányi, sur un monument funéraire, commandé par une famille aisée, résidante en France. Juste avant de pouvoir regagné la liberté, une maladie contagieuse survenue au camps de concentration, a coupé la vie de Bánszky. Les médailles de Sándor Bánszky méritent encore d'être notées, quand on parle de la sculpture hongroise dès le début du XX e siècle. 150

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