A Móra Ferenc Múzeum Évkönyve, 1966-67. 1. (Szeged, 1968)

Madácsy László: Contributions au portrait de István Tömörkény (1866–1917)

Par conséquent pour notre écrivain le milieu n'est pas une coulisse, mais une force qui agit sur la vie humaine. C'est ainsi que la description des choses montre toujours des rapports humains qui dévoilent le caractère social et psychologique de ses personnages. Les paysans pauvres des environs de Szeged d'avant la première grande guerre habitent des petits hameaux bâtis par eux-mêmes à une distance de 30—40 kilomètres de la ville, sont attachés à leur glèbe, plongés dans la misère. Leur vie est une lutte continuelle contre la nature et leur existence dépend du cours des quatre saisons: au printemps et en été ils trouvent du travail pour gagner leur vie, mais en automne et en hiver, le mauvais temps, la pluie, la neige et le froid les isolent et loin des sentiers battus n'ayant plus d'occasion de travail, ils végètent dans leurs petits hameaux attendant l'arrivée du printemps. Voilà une condition humaine d'où sort l'aspect des saisons de Tömörkény, il voit la nature avec les yeux de ses paysans et son aspect n'a rien à voir avec celui des écrivains classiques ou romanti­ques ou même avec celui des réalistes. Il ne se promène pas dans la nature — comme la plus part des écrivains pour qui elle n'est que décor et coulisse — mais il y vit, et en décrivant les différentes saisons, ses aspects terrestres et utili­taires s'adaptent aux conditions de vie des paysans pauvres. En se servant de descriptions détaillées il sait saisir les rapports au sein de cette société inhumaine où, comme le dit Marx, „la dépendance des personnes a été remplacée par la dépendance des choses". László Madácsy 14

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