Kunt Ernő szerk.: Kép-hagyomány – Nép-hagyomány (Miskolc, 1990)
I. RÉSZTANULMÁNYOK - Liviu P. Marcu: A Máramarosban fekvő Sapintza falu temetője festett sírjeleinek néhány vizuális antropológiai vonatkozása
funéraires réfléchissent des événements plus ou moins habituels, concernant l'existemce particulière du défunt. Pourtant, dans leur ensemble, tous ces événements constituent une fipesque de la communauté villageoise dans son ensemble, une véritable histoire illustrée de laquelle ne manquent pas certaines scènes qui prennent des dimensions shakespearéennes. Tels comme les conflits perpétuels des Capulets et des Montagues, les conflits sans fin entre les familles des Big et des Stega n'ont cessé de troubler la vie paisible du village, durant un grand nombre de générations. Les monuments funéraires des membres de la première de ces deux familles: les Vasile, les Grigutza, les Todor, les Todosâie, les Ghic, et ou ceux des membres de la seconde: les Achim, les Aron, les Bâr, les Léon, les Moise, les Mura, nous indiquent le même des drames issus de l'implacable loi de la vendetta,qui ordonnait de laver l'honneur dans le sang de la famille maudite. 14 Mais bien d'autres monuments rappelent ceux qui ont trouvé leur mort en des querelles pour un lopin de terre, ou biem dans une dispute à main armée avec un maître de la terre inhumain, avec les gens de l'administration, ou bien avec les oppresseurs fascistes. C'est la gamme tout entière des sentiments humains: l'amour et la haine, l'espoir et la tristesse, l'enjoument et l'amertume, le fatalisme et la révolte, qui se trouve étre présente dans l'ample gallérie qui fait scintiller la vie à la place de la mort sur les monuments funéraires du cimetière de Sapintza. Chacun de ces différents états d'esprit, attribués par le défunt et ayant, de la sorte, une véritable valeur testamentaire, se trouve rendu par une couleur spécifique qui, ainsi que dans la poésie de certains grands poètes symbolistes, se trouve intégrée dans un véritable code chromatique: c'est ainsi, par exemple, que le jaune semble être la couleur de l'innocence; le rouge, celui de la vigueur; le vert, celui du déclin; le noir, la fin de la vie. Mais c'est, semble-il, au bleu que le maître sculpteur a entendu réserver un rôla tout particulier: il marque bien, comme d'habitude, l'espérance, la confiance en l'avenir, dans l'heureuse destinée de l'homme; mais le maître sculpteur entend conférer à cette couleur des nuances tout particulières, selon chaque situation qu'il peint; ce qui , dans l'ensemble des tombes, a le don de conférez au tout une valeur chromatique particulière, celle de couleur-témoin, celle de couleur-étalon, de ce qui a fini par être connu sous le nom de „bleu de Sapintza". C'est le mme code de la couleur qui est utilisé aussi à marquer d'une manière visuelle les âges respectifs des défunts. C'est ainsi que le sculpteur utilise le jaune pour les enfants, le rouge pour les jeunes gens, le vert pour les gens mûrs et le noir pour les vieillards. Pourtant, d'après une ancienne coutume de cette région, l'âge ne se comptait pas selon les ans mais bien selon la force de travail de l'homme, l'âge constituant un simple détail concernant l'état civil. Ainsi qu'on l'a déjà remarqué, „cet assemblage de couleurs représente une véritable lunette spectrale, qui nous permet de lire saisons biologiques et psychologiques (...) les cycles vitaux qui se déroulent dans l'espace et dans le plasma du cycle qui va du lever vers le couchant et que nous avons la coutume d'appeler: „la vie". 15 C'est justement ce sens suprême qui détermine d'accomplissement de la loi de la nature" qui a été saisi par l'ariste, qui l'a fait représenter d'une manière symbolique sur les nombreux monuments posés sur des tombes vides, dont la fonction est bien celle de cénotaphe. Sur ces tombes vides, l'artiste s'est contenté de mentionner, d'une manière stéréotype: „In sträini stä îngropat / Lîngà-o tulpinà de brad (On l'a enterré parmi les étrangers / Près du tronc d'un sapin altier)." Situé dans le cadre philosophique du cycle vital, cycle dans le déroulement duquel la mort ne représente qu'une étape bien naturelle 16 le cimetière de Sapintza arrive ainsi à perdre, peu à peu, son caractère funèbre. A cette fin contribue aussi une note d'humeur bien sain, bien propre à la structure psychique de la population locale, et qui vient, elle aussi, apporter une note de joie au triste événement de la mort. Les défunts, parfois, s'astreignent à confesser leus défunts principaux sous une forme plaisante: „Pînâ-în lume am trait / Eu tare mult am vorbit! (Au monde quand j'ai vécu / J'ai parlé tant que