Janus Pannonius Múzeum Évkönyve 20-21 (1975-76) (Pécs, 1977)

Művészettörténet - Keserű Katalin: Korniss Dezső: Kántálók (Képelemzés)

KORNISS DEZSŐ: KÁNTÁLOK 319 Dezső Korniss: Des psalmodiants KATALIN KESERŰ La peinture intitulée Des psalmodiants de Dezső Korniss est l'un des chefs d'oeuvre de l'art de l'École Européenne, fonctionnant depuis 1945 jus­qu'à la fin de 1948; elle est la réalisation de l'ars poetica du groupe, de l'idée créatrice de „l'art hongrois orienté vers l'Europe". A Paris se fait valoir „l'étendage à plat" de la forme vue, comme méthode cubiste, sur ce tableau de l'artiste s'adaptant aux enseignements du cubis­me (ainsi que sur ses oeuvres nées au cours des années trente). Mais ses études au Pays Bas, la connaissance de Bauhaus et du constructivisme rus­se (György Képes, Sándor Trauner, Lajos Vajda, Béla Hegedűs sont ses compagnons dans le groupe des „jeunes progressifs" à la fin des années vingt) ont pour résultat un caractère constructiviste dans la construction du tableau. Le style et le sujet des Psalmodiants rendent possible une comparaison avec Jes oeuvres de Pisacco: avec les Trois musiciens et avec le groupe de sculpture des Baigneurs. La place de cette peinture dans l'histoire de l'art universel éclaircit de telles différences qui ont leur origine dans l'art populaire hongrois. Ces racines se retrouvent dans le trésor illustre de motifs des sculptures en bois populaires ayant une construc­tion diagonale, dans les types des marionnettes des foires, mises en marche à l'aide de barres, et dans les mouvements définis des figures, les rè­gles fixes de la psalmodie comme coutume popu­laire et la possibilité d'infinies variations, cachées en tout cela. L'intégration de ces traditions dans son oeuvre amène à une connexion étroite des variations de couleurs et de formes des conforma­tions de couleurs formant les figures,- cette con­nexion est renforcée encore par les formes non folklorique du monde reel. (Souvenir de Kő­vágóörs). Elle amène encore aux relations des formes de couleurs öt des mouvements des figures créées de ces formes de couleurs, ainsi que la mu­sicalité d'image (picturale) convenable à la psal­modie. La ressemblance des formes de couleurs aux mo­tifs des costumes-arlequin (Tableux de Picasso!), la ressemblance de la plasticité, découlant du groupement des formes géométriques, avec le cubis­me des tableaux de Picasso, utilisant la construction des sculptures en bois des noires (Les demoiselles d'Avignon) prouvent que cette peinture gardant les souvenirs du passé, un monde d'éléments et une manière de construction qui peuvent se nom­mer folkloriques, s'adapte à l'histoire de l'art par l'universalité de l'art populaire (folklorique) et par celle des styles des époques, et elle transmet à l'avenir les valeurs retrouvées dans l'art folklo­rique, hongrois.

Next

/
Oldalképek
Tartalom