Janus Pannonius Múzeum Évkönyve 13 (1968) (Pécs, 1971)

Művészettörténet - Romváry, Ferenc: A Modern Magyar Képtár története. Új szerzemények. II.

A MODERN MAGYAR KÉPTÁR TÖRTÉNETE 311 U histoire de la Galerie d'Art Moderne Hongrois de Pécs (Nouvelles acquisitions IL) F. Romváry En 1968 c'étaient en tout 580 objets d'art : pein­tures oeuvres graphiques, sculptures et plaquet­tes qui sont passés dans la collection de la Gale­rie d'Art Moderne Hongrois de Pécs. [Récem­ment, le musée collectionne progressivement les oeuvres d'art contemporain par la voie des achats de l'État. A l'intérieur du Musée est en voie de formation une galerie représentant la peinture et la sculpture d'après la libération. C'est ainsi que se réalise un rapport plus étroit entre le matériel historique de la galerie et fart contemporain. Passé et présent ne se sé­parent pas. Auprès de la Galerie d'Art Moderne Hongrois, repésentant les tendances de beaux-arts de la pé­riode du tournant siècle jusqu'aux années cinqu­ante, une nouvelle galerie de musée a été réali­sée pour exposer, dans son point principal, l'art des deux dernières décennies. Une galerie déplacée se trouve à Mohács, petite ville près de Pécs. Outre la présentation de l'art contem­porain, elle a encore pour but la mise en relief de l'activité des artiste de Pécs et du comitat Baranya (Martinszky, Kolbe, Rohacsek, Mar­tyn, Simon, Lantos, Kelle, Soltra, Erdős. Platthy, Bokros, Gádor, Gerzson et Gyarmathy). La galerie est entrée en possession de plusie­urs peintures et sculptures importantes, en conséquences des achats des Fonds d'Art aussi. On a réussi d'obtenir 42 oeuvres graphiques du fonds du Ministère de l'Instruction Publique. Aussi Victor Vasarely, artiste vivant à Paris, a-t-il beaucoup contribué à l'enrichis­semment de la collection graphique: l'agant augmentée par le cadeau de 42 sérigraphies. Cette année, l'acquisition la plus importante du musée fut l'obtention de la collection Kun­vári. Depuis la fondation de la Galerie par le professeur de médecine Gegesi Kis Pál. et après l'accession à notre Musée des collection d'un intérêt national de M. Henrik Tamás et de M. le docteur en chef Kálmán Tompa, c'est la quatrième collection privée très importante, enrichissant la Galerie d'Art Moderne Hong­reis. La collection Kunvári se compose de près de 350 oeuvres d'art: peintures, graphiques, sculp­tures, plaquettes, formant une des collections représentatives de l'art hongrois du XX ( siècle. C'est la donatrice, collectionneuse re­nommée, qui nous parle de soi-même dans les paroles suivantes : „Les murs de notre chambre d'enfants étaient couverts de tableaux sombres. Les pendules anciennes sonnaient toutes des heures différen­tes. Mon père les remontait régulièrement. Leur sonorité veriée et incessante empêchait nos hôtes de dormir. Mon père possédait de grandes collections: 540 peintures á l'huile, de nombreuses médailles, et sa collection de mon­naies était probablement la plus importante de notre pays après celle du Musée National. Ingénieur, il construisait de chemins de fer, des ponts; partout ses amis lui remettaient les trouvailles archéologiques les charrue avaient mises a jour. Il était membre de sociétés des Beaux-Arts; il avait des billets pour les expo­sitions. J'étais la cinquième des six enfants de notre famille, il m'emmenait quelquefois. Je désirais suivre l'exemple de mon père mais un peu différemment. Il eut été difficile de trouver quelque chose qu'il n'eût pas col­lectionné. Chez le sculpteur Gina Teltsch, Mme Kerns­tok, j'ai découvert des oeuvres folkloriques, qui m'ont beaucoup impressionnée. La sincé­rité, la spontanéité de cet art primitif m'ont saisie. J'ai commencé à collectionner en don­nant des leçons de piano. Je pouvais déjà re­connaître de l'imitation. Cette intuition m'a guidée dans mes choix. Le monde changea. Mon père mourut. Peu de temps après, la première guerre mondiale éclata. Mon frère, mes jeunes camarades parti­rent. Ma mère mourut aussi. Je fus accablée de soucis matériels, et dans une société en pleine mutation, le bouleversement moral m'était encore le plus lourd. Je continuais mes études universitaires travaillant en même temps dans des instituts scientifiques, comme mes parents me l'avait enseigné par leur exemple. Lorsque, bien plus tard, grace a mon travil de dentiste, je pus acquérir mon indépendance matérielle, je continuais á collectionner même si mes moyens ne le permettaient guère. J'avais la plus grande estime pour les créateurs d'oeuvres d'art et même dans les circonstances les plus difficiles je continuais á acheter leurs oeuvres. Ils sentaient la profonde estime que je leur portais. Peu á peu cercle s'élargissait. Mes visites dans les ateliers d'artistes étaient toujours une révélation pour moi, j'essayais de suivre l'évolution de chacun. Dans les musées je re­gardais attentivement. Au cours de mes voya­ges, lorsque je revenais exténuée à l'hôtel,

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