Levéltári Közlemények, 27. (1956)

Levéltári Közlemények, 27. (1956) - IDEGEN NYELVŰ KIVONATOK - Francia nyelvű kivonatok / 293–306. o.

Idegen nyelvű kivonatok 303 LES ARCHIVES AUTRICHIENNES ENTRE 1918 ET 1945 Walter GOLDINGER L'article analyse l'évolution au cours de laquelle s'est formée l'organisation centralisée des archives nationales de l'Autriche, depuis les années qui ont suivi la première guerre mondiale, jusqu'à la forme actuelle des archives nationales d'Autriche. (Il convient de souligner que la notion des archives d'État, qui ne comprend que les seules archives des autorités centrales, doit être distinguée, d'un bout à l'autre de cet article, de celle des différentes archives autrichiennes). Les premières mesures d'ordre pratique, en vue d'une centralisation des archives de l'État, furent prises par la création de l'office des délégués aux archives, constituée après l'effondrement de la Monarchie, avec la mission de liquider toutes affaires communes austrohongroises, dans la domaine des archives. Promulguée aux environs de 1920, la nouvelle Constitution de la République Fédérale Autrichienne se proposait d'asseoir cette situation temporaire sur un fondement législatif permanent. Créé sur l'initia- . tive du chancelier Michael Mayr — lui-même ex-archiviste — l'Office des Archives, qui était la nouvelle autorité suprême en matière d'archives, décidait de questions importantes, mais ne sut en fin de compte résister aux attaques de le bureaucratie de l'administration publique et finit par tomber au rang d'un simple service' du ministère de l'Intérieur. Par la suite, les Archives Nationales de l'Intérieur et de la Justice jouèrent un grand rôle et devinrent, malgré la catastrophe de 1927, l'un des dépôts de collectage principaux des archives centrales de l'administration publique autrichienne. En dépit de toutes les difficultés d'organisation, le progrès professionnel intérieur, bien mis en route, jouait un très grand rôle au point de vue des archives d'Autriche. En fin de compte, ce progrès se traduisit par l'application du principe que seuls les étudiants ayant terminé leurs études à l'Institut Autrichien des Recherches Historiques étaient désormais nommés à des postes scientifiques dans les archives du pays. Cette mesure a considérablement relevé le niveau professionnel des archives autrichiennes. La cause de l'unité organique des archives sortit enfin de sa situation difficile en 1930, grâce à la création du deuxième Office des Archives, investi d'un pouvoir officiel. En dehors de cet Office, en vue de l'étude des problèmes scientifiques et professionnels des archives, la Chancellerie Fédérale fut dotée d'un service des archives. Le progrès avait donc préparé, sur le plan de l'organisation, l'unification des archives autrichiennes au sein d'un organisme unique, réalisée enfin par la loi Ostmark, de 1938. En 1945, dans une Autriche ayant retrouvé son indépendance, ce progrès fut parachevé par la création des Archives Nationales d'Autriche. Les Archives Nationales d'Autriche comprennent actuellement Je Haus-, Hof- und Staatsarchiv, le Hofkammerarchiv, le Kriegsarchiv, le Staatsarchiv des Inneren und der Justiz, les archives du ministère des Finances et de l'instruction Publique et enfin les archives des Transports. La création de cette organisation unitaire des archives autrichiennes réalise enfin les objectifs pour lesquels ont lutté pendant des dizaines d'années les personnalités les plus marquantes des archives autrichiennes. r LES ARCHIVES DE BULGARIE, DEPUIS LA LIBÉRATION DU PAYS DE LA DOMINATION TURQUE JUSQU'À LA CONSTITUTION DU FONDS NATIONAL D'ARCHIVES EN 1951 Petar MIYATEV En 1878, date à laquelle la Bulgarie fut libérée de la domination turque, on y conservait, en dehors des documents officiels en langue turque, toutes sortes de documents en langue bulgare, nés au cours des dernières décades de la domination turque, „l'époque du renouveau", de l'activité de personnes privées, d'associations et d'organisations révolutionnaires. Pendant les années qui suivirent la libération du pays, le travail des archives consistait en premier lieu à rechercher, à collectionner et à entreposer ces documents, sans que l'on pût songer à les classer et à les dépouiller. Le collectionnement de ces documents incombait avant tout à la Bibliothèque Na-