Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)

5. Ce n'est qu'á titre de curiosité que nous signalons encore quelques formes attestées dans les documents étrangers: 1373 (charte papaié): Wlachie, Wlachos, Wlachiam, No. 202 j 1374: nationis Wlachorum, Wlachonibus, Wlachones, Wlachonum, No. 211—212. 7 C'est íci qu'il convient de signaler aussi l'expression Olachi Romani, attestée une seule fois dans une charte du pape Clément VI (No. 73). Le terme de Romani est le seul quí refléte le nom ethnique des Roumains (rumán, plus tard román, gráce á une tentative tardive de relatinisation). Rappelons encore la variante Alachis, attestée une seule fois dans une charte papaié de 1328 (No. 41). Voilá donc un classement approximatif des formes que nous avons pu relever dans notre recueil, Comme on voit, toutes ces variantes se rangent dans un ordre chronologique qui peut passer désormais pour définitívement établi, Aussi le groupement que nous venons de proposer, faít-il assez nettement voir l'apparition successive des variantes, Quant á l'explication de ces cinq types, il suffit de fairé á ce sujet les constatations suivantes: 1. Le type commen9ant par le groupe bl-, qui est le plus an­cien de tous, est fréquent aussi dans nos chroniques, comme en témoignent le Notaíre Anonyme du roi Béla III (fin du XII ou début du XIII e, cf, Blachii, Scriptores 45: 12 ] Blacorum, ibid. 66: 17 | Blasii, 66:5) et Simon de Kéza (XIII e siécle, cf, Blackis, Scriptores 157: 1, 162: 22—23, etc,). Etánt donné que la langue hongroise tőiére trés peu le groupe bl- au commencement d'un mot, il est peu probable que ce sóit une variante née dans la bou­che des Hongrois, comme M, Jean Melich Tavait cru (Magyar Nyelv, V, p, 436), II faut se ranger plutőt du cőté de M, Désiré Pais qui a établi que ,,forma Slavica nominis" (c'est-á-dire vlachh ) ,,in Latinitate média Vlachi vei Blachi dicta est" (Scripto­res, 47: 30—1), II y a donc lieu d'insister sur le fait que Blac(h)us ne repose pas sur une forme hongroise de ce nom ethnique, mais c'est une dénomination appartenant au vocabulaire du latin mé­diéval, au mérne titre que les variantes énumérées au point 5. Pour expliquer le changement du groupe initial vl- en bl-, il suf­fit de renvoyer á l'analogie des mots commen^ant par bl- [blan­ditiae, etc.) qui a permis d'éliminer le groupe vl- qui eűt été totale­7 Ce sont des chartes délivrées á Avignon, oü la latinité de la cour pa­paié semble avoir moins subi l'influence de 1'italien (la forme Valachus étant étroitement liée á l'ital. Valacco, Valacchi).

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