Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)

comme les fils de Dés achetérent, en 1392, les propriétés de Hideg et Temesin (comitat de Szörény) au prix de 200 florins, 100 boeufs et 300 moutons, ce qui représentaít une valeur considérable, á Cristophe Keszini. 4 7 A la suite de leur établissement, fils firent aussi du service de garde et du service militaire. Ainsi les Alpes de Tolmács furent gardés par des Roumains; les gardiens de mou­tons de Felek (comitat de Kolozs) donnérent vingt gardiens de routes; quant aux kénézes nobles, ils firent le service militaire or­dinaire. 4 8 L'immigration et l'expansion roumaines rencontrérent donc en Hongrie comme le prouvent les documents publiés dans ce vo­lume, des conditions tout á fait favorables. Leurs chefs, comme les ancétres des Drágffy et des Bánffy, recevaient dés leur entrée dans le pays d'immenses propriétés, ce qui aplanissait beaucoup le chemin de leur carriére: bientőt, on les rangeait parmi les magnats du pays. La plus grandé partié de leurs kénézes et voi'vodes trans­formaient leurs propriétés conditionnelles en propriétés héré­ditaires et pouvaient, par la suite, au cours de l'évolution, s'élever parmi la noblesse. Ils possédaient une autonomie, exercée par les kenéz et les voivodes, détenteurs de la juridiction. La situation juridique des serfs roumains ne différait nullement de celle des serfs appartenant aux autres races: ils avaient le moyen de s'en­richír et, selon le témoignage de nos données, s'enrichirent effec­tivement. Toutes ces circonstances favorables eurent pour effet d'activer par la suite l'expansion et la multiplication des Rou­mains, peu nombreux encore au XIV e siécle. III. Le nom des Roumains dans les chartes latines de Hongrie Etánt donné que notre recueil főurait des renseignements abondants sur l'évolution des divers noms des Roumains, il nous parait utile d'exposer briévement les conclusions qui s'en dé­gagent. 1 II est bien connu qu'en hongrois le nom traditionnel des Rou­4 7 Charte no 382. 4 8 Chartes 237, 269, 335. 1 Voir alssi l'étude récente de T. Hagi-Gogu: Romanus Valachus sau ce este romanus, román, romín, valah vlah. Bucarest, 1939 (cf. G. Scorpan, Revista Criticá, XIII—1939, p. 246).

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