Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)

offrít des champs oü leurs troupeaux pouvaient errer librement. Les Roumains, de leur cőté, en échange de ces avantages, relevé­rent la force économique du seigneur par il'impöt qu'ils payaient sur leur bétail. 5 Les premiers Roumains paraissent dans un territoire fron­tiére, á proximité des Alpes de Fogaras, dans les domaines du roi, aprés 1222. Ils n'en continuent pas moins leur víe de bergers no­mades; mérne plus tard, on les mentionne sans fairé allusion á quelque domicile stable auquel ils seraient liés. Si l'on écarte les nombreux faux documents concernant les Roumains, on peut constater qu'ils font leur apparition dans le territoire frontiére á l'ouest de Fogaras, c'est-á-dire dans la région de Hátszeg et du fleuve Olt en 1247, mais toujours sans indication exacte de leur habitation. II est vrai, qu'á ce moment, déjá, ils semblent plus ou moins établis puisqu'on les mentionne comme vivant sous l'auto­rité d'un kénéze. 6 L'invasion tatare dont la partié orientale du bassin de la Plaine et la Transylvanie elle-méme avaient eu tant á souffrir, décima la population autochtone et eut pour conséquence la dé­peuplement de la région, Cette catastrophe cependant n'avait point frappé les Roumains errant dans les hauts páturages. Non seulement ils avaient trouvé, dans leurs foréts, un abri sűr con­tre les Tatars, mais, comme le reste de la population était deve­nue, pour un certain temps, incapable de toute expansion et s'était retiré dans les territoires les plus favorables au point de vue éco­nomique, ils trouvérent un territoire encore plus large pour leurs migratíons. Mais leur attachement intransigeant á la vie pastorale les empécha de conquérir des territoires en Transylvanie et dans les montagnes de la frontiére occidentale aux dépens de la popu­lation autochtone et d'entrer en contact intimé avec cette derniére. Les populations saxonne et hongroise, gráce á un nouveau regain de leur force ethnique, recommencérent á s'épanouir vers la fin du XIII e siécle et bientöt non seulement elles atteignirent les confins des territoires habités précédemment par elles, mais prirent en possession jusqu'aux vallées des fleuves moins larges et avancérent presque partout jusqu'á la limité des bois. En plus d'un endroit, ils se servirent de ceux-ci, en particulier des chénaies 5 T. Mendöl: A megtelepülés formái (Les formes de l'établissement eth­nique), Magyar Művelődéstörténet (Histoire de la civilisation hongroise) vol. I. p. 210. et ss. — A. Fekete—Nagy: A település képe (L'image de l'établisse­ment), ibid, vol. II. p, 132. 6 V, Charte n° 9.

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