Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)
tations. 3 1 Quoique ces kénézes héréditaires relevassent toujours de l'autoríté du chátelain du roi, leur état juridique se rapprochait sensiblement de celui des nobles. Leur nom était nobilis kenezius et leur serment équivalait, devant le tribunal, á celui des nobles, 3 2 La troisiéme et derniére étape de l'émancipatíon des kenézes était leur anoblissement en forme en conséquence duquel ils re^urent le droit de propriété illimitée et libre, se libérérent de l'autoríté seigneuriale, devinrent exempts de tout ímpőt et passérent pour des membres égaux en droits de la noblesse hongroise, 3 3 Les kénézes qui ne parvinrent pas á rendre le kénézat héréditaire dans leur famille, restérent au niveau social du maire de village de nos jours (communis keneziusf 4 et, appartenant au nombre des Roumains communs, déchurent, au cours de l'évolution générale, dans la classe des serfs, 3 5 Au commencement les Roumains communs se trouvaient protégés directement par la souveraineté du roi; ainsi leur état juridique, les impőts qu'ils devaient payer étaient bien réglés et équitables; leurs libertés paraissaíent assurées. Le premier changement dans cet état se produisit en conséquence du fait qu'á partir de la fin du XIII e siécle ils s'établirent, de plus en plus 3 1 Voir les documents nos, 84, 88, 113, 299 etc, et surtout le document no. 232. 3 2 Voir les documents nos. 335 et 151. 3 3 Le premier cas est mentionné en 1326, dans la région de Máramaros (voir le document no, 40) qui continue de mener devant de ce point de vue encore au XIV e siécle. Les familles nobles d'origine kénézíale apparaissent l'une aprés l'autre: les Barcánfalvi (en 1326), les Bedőházi (en 1336) les Gyulafi (en 1349) les Jugafi (en 1353), les Váraljai (en 1360), les Felsőrónai (en 1360), les Szászfi plus tard les Drágfi (en 1365), les Szaploncai (en 1373), les Nyiresi (en 1374), les Gorzóházi (en 1374), les Krivaházi (en 1374), les Veresmarti (en 1374), les Szarvaszói (en 1375), les Dormánházi (en 1376), les Farkasrévi (1383), les Karácsonfalvi (en 1384). En 1385 se forme le comitat seigneurial de l'ancien voívodat roumain. Dans d'autres régíons ce sont plutöt quelques familles de grands propriétaires roumains qui se signalent á notre attention (Les Bilkey, les Ilosvay, les Kisházy dans le comitat de Bereg, les Rékási, les Nekcsefi, les Dánfi dans le comitat de Temes) tandis que le nombre de kénézes anoblis ne s'accroit qu'au XV e siécle. 3 4 En 1364, dans le cháteau-fort de Kövesd, situé dans le comitat de Krassó, il est mentionné comme „kenezius seu villicus". Voir les documents nos. 137 et 151. 3 5 En 1370: Hranoya kenezius iobagio regalis, Brata kenezius iobagio regalis, Valentinus kenezius iobagio regalis (voir le document no. 183.) Cf. encore le document no, 232.