Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)

telain sur des propriétés du roi oü il n'y avait pas de cháteau­fort et, par conséquent, de chátelain. 2* 2 8 Des voi'vodes roumains sont mentionnés dans les comitats d'Ung (en 1363), de Bereg (en 1343), de Máramaros (en 1343); dans les comitats de Szilágy (en 1370) et de Bihar dans les vallées des riviéres de Fekete Kőrös et de Sebes Kőrös et á la frontiére occidentale (en 1326, 1349, 1363, 1390), dans le comitat de Zaránd dans le bassin de Halmágy (en 1359) et tout exceptionnellement, une seule fois, dans le comitat de Krassó oü „Radul voivoda comes de Kuesd" était en mérne temps, á en juger d'aprés ses titres, le chátelain du cháteau-fort de Kövesd (1370). Dans la Tran­sylvanie proprement dite la voivodie était au commencement une dignité in­connue et les voi'vodes n'y apparurent, aux confins occidentaux, notamment dans les comitats de Szolnok-Doboka (en 1357) et de Kolozs (en 1365) que dans le seconde moitié du XIV e siécle, ayant alors un tout autre röle et, souvent, un titre honoriíique. Quoique les recherches y relatives ne soient pas satisfaisantes, la charte no. 9 nous autorise á supposer que les rois de Hongrie nommérent les premiers voi'vodes roumains, á l'exemple des vo'ivodes de Transylvanie, leurs fontionnaires dans les départements situés au Sud des Karpathes. Des l'époque de la décadence de l'autorité royale, c'est-á-dire des la fin du XIII e siécle, ces voi'vodes s'efforcérent de s'affranchir de sous la dépendance du roi (voir le document no. 6) et l'un d'eux, Basaraba, voivode de Valachíe, réussit á obtenir en fief le département qu'il administrait jusque-lá en sa qualité d'officier du roi. Malgré ce changement, les rois de Hongrie con­tinuaient d'appeler les vo'ivodes de Valachie et de Moldavie „voivoda noster", tout comme le voívode de Transylvanie (voir le document no. 157) conservant ainsi le souvenir du caractére primitif de la voivodie. Au début du XIV e siécle, en conséquence de la politíque unificatrice de Basaraba, les voi'vodes ennemis n'avaient que deux choix: se soumettre ou s'enfuir en Hongrie. C'est probablement pour cela qu'á partir de 1326 nous ren­controns des vo'ivodes roumains dans notre pays aussi. Le voivode Bogdán qui sollicita en 1335 pour soi et pour son peuple une autorisation de s'éta­blir, dévait étre l'un de ces fugitifs (voir le document no. 45). Tandis qu'en Valachie et en Moldavie le titre de voivode devint équivalent du titre de souverain, les vo'ivodes de Hongrie avaient trés peu d'autorité et leur ira­portance allait en se dimínuant. En 1417 les Tziganes de Hongrie eux aussi avaient déjá leur voívode. (Voir: B. Jancsó, A román nemzetiségi törekvések. — Les aspirations de la nationalité roumaine, I. p, 230.) L'avis de certains auteurs roumains, selon lequel les Hongrois auraient emprunté aux Rou­mains le titre de voivode et l'institutíon de la voivodie, est improuvable. (Cf. J. Lupa§: La Transylvanie, p. 221 et suiv. — J, Bogdán fait plus de réserves par rapport á ce probléme délicat, Vor son Originea voevodatului la Románi. Anal. Acad. Rom. Mem. Se^t. Ist. Ser. 2, XXIV. 1901—1902. p. 191.). II est incontestable, d'une part, que le titre hongrois du voivode de Transylvanie est connu déjá au XII e siécle (Voir Szentpétery, o. c, I. p. 55), tandis que la premiére mention relatíve á un voivode roumain date de 1247, d'autre part il est établi que le titre de voivode n'est employé que par rapport á des Roumains qui avaient jadis vécu sous la suzeraíneté du royaume de Hongrie.

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