Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)

Or, si le fondateur est en vie, cela prouve que la fondation du village remonte tout au plus á un demi-siécle, II est caractérís­tique que ce genre de village se rencontre plus souvent sur des propriétés privées que sur les domaines royaux. Ce fait nous permet de conclure á nouveau que ces villages avaient été fon­dés á une époque relativement moins reculée, puisque les Rou­mains n'apparurent sur les propriétés privées que bien aprés leur établíssement dans les domaines du roi. Ces villages avaient peu d'importance et un caractére provisoire comme leur dispa­rition et le fait qu'ils ont depuis changé de nom, le prouve suffis­samment. La société roumaine primitive. L'organisation de la société roumaine de Hongrie telle qu'elle nous est présentée par les premiers documents y relatifs, manque de tous traits de caractére qui prouveraient ses origines locales ou déceleraient une longue vie en commun sur les mémes lieux, Parmi les Roumains il n'y a pas de trace de traditions nationales fondées sur les liens du sang, moins encore d'une ferme organisation de tríbu. Leurs organisations politiques sont absolument artificielles: elles nous font penser á une population de colons dont les petites troupes occasionnellement réuníes ne cessaient pas de s'infiltrer dans notre pays. La colonie adminis­trée par le kénéze est la moindre et en mérne temps la plus grandé unité sociale chez eux; les organisations administratives de plus grandé envergure quí les reliaient entre elles, doivent sans doute leur naissance á l'initiative des pouvoirs publics hongrois. Aujourd'hui le röle du kénéze n'a plus de mystére pour nous. Le nom lui-méme est, comme on le sfiit, d'origine germani­que (11 provient de 'kuníng' qui signifie roi), mais les Hongrois et les Roumains le doivent également á l'intermédíaire des Sla­ves (knjezó). Pendant que les peuples slaves s'en servaient gé­néralement dans son acception de „chef" ou de „prince", chez les Roumains primitifs le kénéze n'était point le souverain de son peuple, mais un chef populaire, une sorté de guide élu, „primus inter pares", qui dévait partager le pouvoir avec les 1389) situés dans le comitat de Krassó; Stroyafalva (1366) situé dans le comitat de Hunyad; Makszemháza (1341), situé dans le comitat de Bereg; Gyulafalva (1349), Gorzóháza (1349), Dormánháza (1376), dans le comitat de Máramaros, etc.

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