Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)

Dátum per manus discreti víri magistri Andree prepositi Al­bensis, aule nostre vicecancellarii dilecti et fidelis nostri, anno Domini M-o CCC-o XX-mo sexto, decimo Kalendas Octobrís, regni nostri anno similiter XX sexto, (Suivent les noms des hauts dignitaires du pays), 3 coloníes hongroises et allemandes: „Terras eorum quas ípsi stírpando preoc­cupare dicuntur, nullíus idiomatis vei nationis homínes ... ab ipsis auíerendi habeant facultatem" (Fejér 1. c,). Au Nord-Est de Máramaros, dans les mon­tagnes de la région frontiére de la Hongrie il y a également de vastes pátu­rages alpestres. C'est lá que les Roumains paraissent avoir exercé leur mé­íier pastoral avant de descendre sur la lisiére de la plaine. En tout cas il faut noter que leur premiere colonie Zurduky, c'est-á-dire Szurdok, porté un nom hongrois trés caractérístique (cf. szurdok, szurdék „ravin, vallon en­caissé") qui fait allusion á la configuration du terrain. II s'ensuit que les pre­miers colons étaient des Hongrois. Certains historiens roumains ont essayé d'y démontrer la priorité des Roumains, mais leurs tentatives de ce genre n'ont pas abouti. Les constatations de M, Iorga (,,1'existence de ce seul groupe de Roumains nombreux et énergiques du Maramurá^... est capable de ren­verser toute la théorie stupidé de I'immigration", Histoire des Roumains, III, p. 241) n'ont pas de force probante- Ce qui est certain — et que les histo­riens roumains oublíent souvent de signaler — c'est que le nom mérne de cette région, á savoir Máramaros, n'est pas d'origine roumaine, et que toute une série de villages kénézaux et nobiliaires roumains du XIV e siécle ont un nom incontestablement hongrois: Sajó—§ieu (de só „sel" et jó „eau, riviére", c'est-á-dire „eau salée"), Szurdok—Strámtura (v. plus haut), Hódpatak— Brebu (de hód „castor" et patak „ruisseau"), Disznópataka (de disznó „porc" et patak), Farkasrév—Vad (de farkas „loup" et rév „rade"), Szarvaszó—Sarasau (aszó „riviére, ruisseau desséché" et szarv „corne", icí „branche"), Fejéregyház (de fejér, fehér „blanche" et egyház „église"), Ve­resmart (litt. „rive rouge"), Hosszúmező („Longchamps", cf, roum. Cámpu­lung), Bedőháza (c. á d. „maison de Benőit"), Körtvélyes—Peri (de kört­vély, körte „poíre"), Úrmező (litt. „champ du seigneur"), Técső (de tő „tronc; partié ínféríeure" muni du suffixe dimin. -cső), Sziget—Sighet („ile"), Szőllőmező (dísparu) (litt, „champs du raisin"), etc. Actuellement ce sont ious des villages á majorité roumaine ou ruthéne.Pour expliquer leur nom hongrois, il faut admettre que leurs premiers coíonisateurs fussent des Hongrois (cf, Gustave Wenzel, Kritikai fejtegetések Máramaros megye történetéhez — Considérations critiques sur l'histoire du comitat Máramaros, Pest, 1857; Etienne Szilágyi, Máramaros megye általános történelméből — De l'histoire générale du com, Máramaros, Annexe du t, de 1899 de la revue Századok; Kniezsa, AECO, IV, p. 270, 311—2 et Aurél Decei, Une opinion tendancieuse de l'historiographie hongroise, Revue de Transylvanie, V, p, 306—9). 3 C'est á la base de cette charte que Mihályi (1. c.) croyaít pouvoir établír qu'au XIV e siécle les kénézes roumains avaient eu le méme rang que les nobles du pays. Comme Petrovay l'a démontré (A máramarosi oláhok, p, 624), la charte prouve juste le contraire; Stanislas était un kénéze royal, et c'est par la gráce du roi qu'il reput, en 1326, le domaine de Szurdok et les

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