Les facultés de médecine des Universités royales hongroises de Budapest et de Kolozsvár (Budapest, 1909)
La Faculté de Médecine de Budapest
LA. FACULTÉ DE MÉDECINE DE BUDAPEST 9 III. Chaires théoriques et Cliniques. Les chaires de la Faculté avaient été trés pauvrement ins- tallées, au début, á Nagy-Szombat. La chimie étáit enseignée sans démonstrations, fanatomie sans dissections, le jardin bota- nique était fort exigu, enfin jusqu’en 1775 les professeurs ne pu- rent présenter des malades aux étudiants. On leur donna ensuite quelques chambres dans l’hőpital de la Ville. A Bude, la situation s’améliora, car la Faculté pouvait utiliser l’asile des pauvres. Lorsqu’elle s’installa á Pest, eile regut, d’abord, l’hőpital municipal en payant une redevance an- nuelle de 500 florins (1050 francs). Plus tárd, le couvent des Jésuites, au coin des rues Hatvani-utcza et Ujvilág-utcza, fut adapté pour les cliniques et instituts universitaires. En 1830, la Faculté possédait les instituts et cliniques ci- aprés : 'T°~üne collection d’histoire naturelle; 2° un laboratoire de chimie ; 3° un «theatrum anatomicum», avec deux chambres et deux cuisines; 4° un musée d’anatomie et de pbysiologie, installé dans quatre chambres (avec les figures de cire de Fontane de Florence, cadeau de Joseph II); enfin, 5° cinq cliniques avec 52 lits installés dans 11 chambres. En 1858-59, les cliniques cbi- rurgicale et obstétricale furent transférées boulevard Muzeum- körut. Ici, la Zoologie et la physiologie regurent aussi quelques chambres. La minéralogie fut abritée dans le bátiment central. Mais on n’avait que bien peu d’argent pour toutes ces installations. L’adjonction de cliniques et d’instituts aux chaires universitaires marqua réellement un trés grand progrés dans l’ensei- gnement de la médecine en Hongrie. Cette oeuvre grandiose com- menga aprés 1870, sous l’énergique direction du ministre Auguste de Tréfort; eile a été poursuivie jusqu’á nos jours. La description des instituts et cliniques, qu’on trouvera aux pages suivantes, atteste la munificence du Parlement qui vota tous les crédits nécessaires et la sollicitude du Gouverne-