Papers and Documents relating to the Foreign Relations of Hungary, Volume 1, 1919–1920 (Budapest, 1939)

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58 1920 Par sa lettre du 15 octobre 1919, cotée 97.520/Votre Eminence a bien voulu me faire savoir que Sa Sainteté, tout en accueillant gracieusement mon voeu concernant l'érection d'une nonciature à Budapest, s'est vue pourtant déterminée par des considérations politiques à se réserver le choix d'un moment plus propice au règlement favorable et définitif de cette question. Il va sans dire qu'en ces conditions, et désireux de m'en rapporter, quant au choix du moment propice, à la sagesse et à la bienveillance paternelle de Sa Sainteté, j'ai estimé convenable de m'abstenir de tout renouvellement de ma prière. J'ose cependant m'adresser dans l'affaire en question à la bienveillance de Votre Eminence en La priant de vouloir bien user de Son influence auprès de Sa Sainteté afin que ma prière soit favorablement accueillie. Dans le ferme espoir que les bons offices de Votre Eminence seront couronnés de succès, je La prie de vouloir aussi faire ressortir que le Gouvernement actuel, ayant pour devise la restauration du Christianisme, représente tous les partis politiques de la Hongrie. Il fut aussi reconnu par les Puissances de l'Entente qui l'ont invité à se présenter à la Conférence de la Paix. Il y a encore un fait dont l'importance ne saurait échapper à la sagesse de Votre Eminence. L'Assemblée nationale qui se réunira sous peu s'occupera aussi de questions concernant les intérêts de l'Eglise. Cette circonstance me semble indiquer, non seulement au point de vue du Gouvernement mais encore à celui de l'intérêt général du catholicisme, l'opportunité du rétablissement de nos relations diplomatiques avec le Saint-Siège dans le plus bref délai. Votre Eminence serait à même d'appuyer notre demande en soulignant le fait que déjà plusieurs Puissances alliées ont accrédité des représentants diplomatiques auprès de notre Gouvernement. J'ose enfin attirer la bienveillante attention de Votre Eminence sur le fait que l'envoi immédiat d'une mission diplomatique du St-Siège en Hongrie est non seulement désiré par le Gouvernement, mais aussi ardemment attendu par le haut clergé, le bas clergé et les croyants. L'érection d'une nonciature à Budapest serait un gage précieux de la bienveillance du Saint-Siège dans ces temps si tristes pour notre pauvre pays. Je crois pouvoir 1 Supra, Doc. No. 127.