Külügyi Szemle - A Teleki László Intézet Külpolitikai Tanulmányok Központja folyóirata - 2003 (2. évfolyam)

2003 / 3. szám - EURÓPA - Sáfi Csaba: Néhány szó az Oroszországi Föderáció külföldön (határon túl) élő honfitársakkal kapcsolatos állami politikájáról szóló szövetségi törvényéről

Résumé Quelques mots sur la loi fédérale concernant la politique de l'État en relation des concitoyens vivant à l'étranger (au delà de la frontière) de la Fédération Russe Le thème abordé a une double actualité. D'une part, il y a presque 12 ans que par suite de la désintégration de l'Union Soviétique est née la plus grande minorité nationale de notre continent, pourvu que l'ethnie russe puisse être uniformément appelée minorité dans tous les États successeurs. D'autre part, l'étude - même si indirectement - a un rapport hongrois: elle traite la loi concernant les Hongrois vivant dans les pays voisins appelée également loi de statut ou loi de bénéfices ainsi que les débats de politique intérieure et extérieure engagées à cause de cette loi. Dans le cas des communautés nationales tant russes que hongroises vivant au delà de la frontière on peut dire que les arguments émotionnels et rationnels se heurtent à la fois, et dans cette confrontation ce sont des vues historiques et souvent des opinions soutenues par des faits interprétés unilatéralement qui s'opposent. Dans cette perspective, il convient donc d'observer quels sont les moyens juridiques par lesquels la Russie, le pays ayant la plus grande population ethnique au delà de ses frontières essaie de soutenir et d'aider ses concitoyens vivant à l'étranger. La conception de ces lois exprime fidèlement l'indécision concernant les compatriotes. En effet, après la désintégration de l'Union Soviétique, le problème des plusieurs dizaines de millions de personnes tombées à l'autre côté des frontières a surpris la Russie avec une telle soudaineté qu'elle n'était pas capable de trouver une position cohérente même au niveau théorique. Les arguments émotionnels et rationnels se sont heurtés en même temps au delà et au deçà de la frontière ce qui a retardé pendant longtemps la formation d'une conception officielle. L'élaboration d'une action unie a été entravée par une lutte entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif: la vue des gouvernements plus ou moins pragmatiques a fait face aux conceptions de la Chambre des Députés, avec une prépondérance nationaliste, et de la nation démembrée et quand-même unie. En lisant le texte de la loi on peut voir que c'est la dernière position qui l'a emporté. Même si les lois adoptés reflètent souvent une bonne volonté, un grand nombre de nationalistes russes les considèrent comme le point de départ d'une tentative de rétablissement de l'Union Soviétique. Il est vrai que cette tentative ne semble qu'un rêve irréel, compte tenu de la réalité des États successeurs et de l'État russe. Cependant ce rêve irréel a eu pour résultat qu'aucun des États successeurs n'a pas protesté aussi vivement contre la loi et ses dispositions que certains voisins de la Hongrie. Tout cela s'est passé malgré le fait que la loi traite d'une façon accentuée les sujets délicats, comme par exemple l'autonomie nationale et culturelle ainsi que la carte qui exprime l'appartenance au groupe des compatriotes. En même temps, les législateurs - contrairement p.ex. à la loi de bénéfices hongroise - ont voté la loi non seulement pour les concitoyens vivant dans les États successeurs mais également pour ceux vivant 26 Külügyi Szemle

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