Hidrológiai Közlöny 1949 (29. évfolyam)

7-8. szám - Értekezések - MAURICE PARDÉ: Les facteurs géographiques du bilan annuel de l'écoulement fluvial

1. Les facteurs du déficit d'écoulement sont si complexes. et parfois se concurrencent, par nécessité, de telle maniére, que souvent il n'est point faeile d'élueider l'action de chacun d'eux, mérne dans l'ordre qualitatif; de la sörbe le sens, voire la réalité de certaines influences restent plus ou moins douteux. D'oü la quasi impossibilité, déjá mise en évidence, d'établir de trés bonnes formules applicables á toute la terre et en fonction de tant de facteurs.­2. Cependant, le rőle primordial de la tem­pérature, puis tant que le piafond n'est pas atteint, de l'abondance pluviale, ne se prétent a aucune équivoque et peuvent étre cliiffrés, mis en formules par de bonnes approximations régionales, qui servent de base et qu'on rectifie pour chaque bassin. En partLculier, le déficit maximum global oscille normalement autour de 150 á 200 mm dans la Russie du Nord, de 250 á 300 en Russie Centrale et en Suéde sep­tentrionale. de 350 mm en Suéde méridionale, de 440 en Allemagne, de 490 dans les cmatre­cinquiemes de la Francé, de 600 dans l'Italie du Nord et du Centre, en dehors des hautes montagnes. de 750 dans la plaine Mississi­pienne du Sud-Ouest. etc ... Quant a ses valeurs extrémes, on a un ehiffre inférieur á 100 pour la Finlande du Nord et l'on peut affirmer pres­que á coup sűr qu'avec ou sans l'aide de con­densations occu'tes, la perte devient 0 dans les régions les plus froides du globe. Mais alors. s'il n'y a plus de déficit, l'écoulement fluvial s'interrompt lui aussi, pour étre remplacé par 1'écoulement glaciaire, ou, en termes plus sim­ples, il n'y a plus de riviéres, mais seulement des glaciers. Pour les miaxima du déficit, nous ne som­mes point exactement renseignés. Le ehiffre type sans doute proche du piafond nous semble compris de 1000 á 1100 pour les riviéres tropi­cales arrosées de 1500 á 1750 mm et avee do­maine point ou péu montagneux. Pour le bassin totál du Congo, on trouve 1150 á 1200 millimé­tres [pluies de l'ordre de 1500]; pour certaines pet'ts bassins d'Amérique Centrale. arrosés de pluies enormes jusqu'á 1300 ou 1350 millimé­tres; pour le Saint Bon au Sud-Est de l'Ethio­pie, sous une température de 25°, 1300 mm. II est probable que ccs derniers chiffres repré­sentent á peu de chose prés les maxima pos­sibles pour de .grands bassins terrestres. et il n'est pas certain aue le défic't dépasse 1250 mm, ni en tout cas 1300 pour tout le bassin amazo­nien's (1900 á 2000 mm) ni 1400 a 1500 pour les petits domaines pluviaux les plus voués á une perte excessive par les facteurs géophysiques locaux. 3° — Dans une grandé régien comme la Francé ou 1'Allemagne, le déficit n'est pas aussi semblable á lui-méme, d'un bassin á l'uutre qu'on l'a d'abord affirmé; et d'abord ses valeurs locales peuvent différer d'autant plus que les températures sont susceptibles de plus d'écarts régionaux, par le fait du relief ou 1 3 Si cette hypothése est íondée, ©Ke implique un modulé probablement supérieur & 100.000 mc. et peut­étre á 110.000 [39.000 pour le Oongo. G..00 pour le Dauube dans son delta, 2300 á Budapesti pour l'Amazoue ,iu.->te avant son eonfhient avec le Xingu [bassin de 5,5 mit­lions de km 2l. de la latitude, puis que la précipitation dans le pays considéré, peut tomber plus bas au des­sous du ehiffre pour lequel le défioit plafonne. Les autres inlluences peuvent produire des inégalités sensibles- Ma s, plus les bassins sont grands, plus á l'inférieur de ehacun les fac­teurs locaux du déficit ont, chance d'y étre variés, selon les surfaces composantes, et de compenser les unes par les autres leurs influen­ces aggravantes ou atténuantes. Pour l'Europe occidenta'e et centrale, 011 constate cette égali­sation relative des que les bassins dépassent 5000 et surtout 10.000 km 2 (Marno : 497 rum; Allier:522; Loire á Nevers:535; Vienne:507: Tarn : 435; Lot: 445; Dordogne : 445; Adour : 546; Saóne : 528; Charente : 440; Isere : 400; Garonne a Toulouse : 470; Main : 470; Moselle : 430; Ems : 454; Weser : 455; Móselle : 448: Necker : 543; etc.). Et pour les domaines fluviaux de 50.000 Km 2 et plus, la similitude est bien plus frappante et presoue merveilleuse: Rhone 14 490; Garonne 500; Loire 480: Sedne 4S4; Élbe 443; Oder 453; Viatule 462; Rhin 478, etc.... Cependant on n'oubliera pas que cette relative identité á l'intérieur de vastes régions pour les grands bassins, ne s'étend pas aux déficits spéc'aux d'une année. Le coefficient d'écoulement. Et maintenant l'on peut dire quelques rnots du coefficient d'écoulement, (V. FI. et Riv. p. 185—186) dont la valeur globale ne peut étre infárieure á 0, ni égaler 100%. sauf le cas théor'que exposé plus haut d'une évapora­tion rendue impossible par l'excés de pluie et de l'humidité. Mais, pour des années iselées, dans les bassins á grosse rétention et valeur normálé trés forte de ce quotient, celui-ci peut dépasser 100%, surtout si l'on a mai choisi l'année hydrologique. II suffit ici d'indiquer que dans le monde, pour de grandes riviéres, C varié de 3.5% pour le Nil, et moins de 10% pour le Missouri, á 65 ou 68% pour le Pő et peut étre 60 á 65% pour la Léna trois fois et demi moins arrosée- II atteint peut étre des valeurs aussi fortes pour divers fleuves intertropicaux de Bornáo, de Sumatra ou de Nouveile-Guinée soumis á des pluies trés puissantes sur des bassins en partié monta­gneux, ce qui réduit les températures. II n'excéderait pas 30 á 33% pour l'Amazone. Dans de petits domaines fluviaux, il dépasse 80 á 85% pour les riviéres les plus abondantes des Pyrénées et des Alpes, et 90 ou peut étre 95% pour les organismes les mieux alimentées du monde (v. plus loin). Ses facteurs sont les mémes que ceux du déficit, mais ont une action inverse. Et comme la perte ne croit pas indéfiniment quand augmentent les prácipita­tions, rabondance de oelles-ci, joue un rőle au moins aussi considérable que celui des températures. 1 4 Approximations sujettes á des erreurs de 20 á 30 mm peut étre pour le Rhone, la Loire et ia Garonne. á eause de l'incerititude relative qui régne sur les pré­oipitations en montagne. .230

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