Hidrológiai Közlöny 1949 (29. évfolyam)

7-8. szám - Értekezések - MAURICE PARDÉ: Les facteurs géographiques du bilan annuel de l'écoulement fluvial

méaibilité, mais que la couche poreuse sóit mince, la nappe phréatique étant proche de la surface subira l'évaporation á la suite de re­montées capillaires. Oeci montre, que l'effet de la perméabilité dóit différer beaueoup selon l'épaisseur de la couche absorbante. Des expériences allemandes prés de Berlin [W. Friedrich, Über die Vérdunstung vom be­wachsenen Erdboden, Stuttgart, Deutsche Was­serwirtschaft, 1936], ont révélé une évaporation annuelle de 351 puis de 452 mm. dans les boites ou lysimétres remplies de terre et concues de maniére á assurer la vidange des eaux attei­gnant le fond. L'évaporation a atteint 800 mm dans les memes récipients, oű on laissait les eaux s'accumuler sur le fond. Lorsque le niveau de la nappe est trés pro­fond, et- que les eaux s'infiltrent Vite, la per­méabilité atténue certainement dans une pro­portion trés sensible le déficit. Cette améliora­tion nous parait atteindre 25 á 40% de la perte totale, par rapport aux bassins impercnéables ou avec couche perméable trés peu profonde et susceptible d'une imprégnation trés intimé dans d'innombrables vides entre de fines parti­cules [sables ou éléments plus petits]. C'est le cas pour les régions calcaires karstifiées, com­mes celles de la Néra, de l'Aniéne, de la Pe­scara, dans le grand Apennin calcaire, pour les bassins assez identiques du Kara-Sou, de l'Oronte et du Litani, si bien étudiées par Maz­loum, et Abd-el-Al, dans le massifs du Libán et de l'Antiliban; 1 0 et aussi pour nos Grands Causses. Bien entendu les conclusions ne sont valables que pour des surfaees réceptrices non faussées par des pertes ou par des öaptures souterraines. perturbations fréquentes dans les zones karstifiées. Végétation. La vógétation exerce des influences contra­dictoires. D'une part elle consomme de l'eau; mais, grace á son ombre, et á la transpiration génératrice d'humidité atmospliérique, elle restreint la chaleur et l'évaporation, tout au moins sous les bois. L'effet au totál dóit varier beaueoup, et peut étre dans des sens divers, selon la densité, l'ombrage, les exigences des plantes en eau, la profondeur des nappes par rapport á l'extrémité des racines, puis selon l'abondance totale et le régime saisonnier des précipitations. II se peut qu'en certains points. un fort boisement réduise le déficit. Le con­traire dóit étre plus fréquent. Dans un bassin petit [80 hectares], montagneux et élévé [2740 á 3360 m] du Colorado, totalement -boisé aupa­ravant, la destruction de la fórét a accru le modulé de 17%. Et cet écart s'est progressive­ment réduit lorsque la végétation a repoussé. Les expériences de W. Friedrich montre­raient encore [chose attendue] que sous les pins, l'évaporation est plus forte que sous l'herbe [par exempie: 442 mm prés de Berlin, contre 340, pour des boites sans niveau hydrique retenu contre leur fond]. 1 0 Nous rappelons que pour les riviéres syriennes et libanaises, la concenlraition des chutes d'eau eu hivev (v. plus haut) contribue pour beaueoup á 'a Saiblesse relatíve du déficit. Mais la karstification dóit aussi jouer­dans cos exemples un róle considérable, S u r f a c e s lacus t- r e s. L'évaporation sur les surfaees liquides est bien plus active que sur le sol, et elle varié encore plus selon les températures [selon la fréquenee des vents aussi]; par exempie, plus d'un métre ou d' 1 m 50 en Francé méridionale, en Espagne, encore 448 á 729 mm, selon les cas, pour des lacs d'Allemagne Nord-Orientale et de Pologne. 800 á 1200 pour les réservoirs point trop élevés de l'Italie, 1169 en uioyenne pour 171 lacs et réservoirs des Etats-Unis, plus de 2 ou de 3 métres sans doute dans les pays inter­tropicaux. En conséquenoe, plus un bassin comporte de surfaees lacustres plus le déficit est sensible. Cette influence sé manifeste sans équi'voque en Suéde, comme on l'a vu d'aprés une formule d' A. Wallen. Elle est encore plus marquée, vue rabondance et l'étendue des lacs, en Finlande et sur le bouclier cánadien. Elle exerce ses effets les plus décisifs sur les grands lacs laurentiens et par suite sur le St-Laurent lui­meme dont le bassin comprend 28 á 29% d'éten­dues liquides. L'évaporation ne dépasserait pas 400 mm sur le lac Supérieur, mais elle attein­drait 750 et 744 mm sur l'ensemble Michigan­Huron, puis sur le lac Erié, ce qui laisserait pour l'écoulement au sortir de ces derniers, et pour l'eau recueuillie directement par leurs sur­faees, des indices de 45 et de 41 mm seulement. On peut admettre que l'existence des grands lacs laurentiens á elle seule prive le St-Laurent d'au moins 1000 mc. sóit presque un diziéme du débit á Québec. TI serait encore trés intéressant de con­naitre l'effet de mérne origine 1 1 sur les bassins fluviaux de l'Afrique équatoriale, drainés. par le réseau du Congo, et surtout par celui du Nil. Existance d'une couverture nej geuse ou glacée et con­d e n s a t i o n s o c c u 11 e s­On a pu se demander si le régime nival et glaeiaire en impliquant rexistenoe d'une cou­verture étendue de neige ou de glace exposée á l'air pendant une grandé partié, de l'année ou mérne en permanence pour les secteurs situés au-dessus de la limité des neiges éternelles n'accroissait pas le déficit; car une évapora­tion dóit se produire aux dépens de ce manteau que rien ne protége. Or, si l'on peut se tromper sur le déficit en haute montagne, faute de don­nées sűres au sujet des précipitations, l'erreur n'existe plus pour les bassins trés enneigés de Russie et de Finlande. Et ici tout se passe eannme si la neige ne subissait podnt une évapo­ration capable d'accroitre la perte. A vrai dire, cette óvaporation existe certainement; et pour les glaciers, qu'elle éprouve d'aoűt á octobre, 1 1 Cependant, d'aprés certains auteurs qui nie cite M. Coutagne, par lettre, en diverses régions la présence des lacs réduirait le déficit. Si le fait est exact. ce dont on voudrait avoir Ca certitude, il tiendrait sóit á une augmentatiooi de l'humidité relatíve, produite par l'existence des nappes d'eau [mais ceci impliquerait un déficit accru semble-t-il], sóit p utöt par des conden­sations occultes sur les surfaees Ciquides. Questions á revoir d'apirés des chiffres correctement établis,

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