Folia archeologica 13.
Kádár Zoltán: A nagyszentmiklósi kincs triumfális képtípusainak eredetéről
Contribution à l'étude de l'iconographie des représentations-types du trésor de Nagys^entmiklós 127 CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DE L'ICONOGRAPHIE DES REPRÉSENTATIONS-TYPES DU TRÉSOR DE NAGYSZENTMIKLÓS L'ensemble des problèmes posés par l'iconographie du trésor de Nagyszentmiklós, la plus importante trouvaille de l'époque des invasions barres mise à jour dans le Bassin Carpathique, a été élucidé sous plusieurs aspects dans les deux dernières décades. (Voir les études de Mavrodinov, d'Alföldy, d'Altheim et de Gyôrffy.) Quelques problèmes que présentent encore certaines représentations constituent cependant d'ample matière aux recherches ultérieures. Les réflexions qui suivent se rattachent surtout aux représentations-types d'un vase, notamment de la cruche n° 2, plus précisément à la figure du chasseur mythique figurant sur la cruche. Nous estimons avoir retrouvé l'origine de la représentation-type de la figure aux cheveux en flammes, ou plutôt à la tiare en flammes, assise sur le dos du lion ailé à tête humaine, décochant des flèches derrière soi (fig. 33.) dans l'art arhaïque iranien qui continuait, à l'époque de l'empire des Achéménides, les traditions des représentations, puisées dans la mythologie de la Mésopotamie archaïque. Nous pensons, en premier lieu, à la représentationtype d'un cylindre-sceau, laquelle offre à côté de l'image de l'arbre de la vie, une scène triomphale: deux lions à tête humaine, adossés et sur le dos de chacun, debout, une figure de roi, qui quitiement un lion à chaque main. (Fig. 34.) La représentation se rattache à Gilgamesh, personnage qui joua un rôle important dans les mythes sumériens et assyro-babyloniens. Les traditions archaïques iraniennes renaissent sous une nouvelle forme dans l'art parthe, puis dans l'art sassanide, où la chasse mythique est liée aux personnage du dieu-lumière Mithra et du souverain. La fresque, mise à jour au mithréum de Doura-Europos (Sâlihîyeh) de l'époque de Septime-Sévère, garde, elle aussi, l'iconographie iranienne cosmique-triomphale représentant Mithra chassant à l'arc. Parmi les représentations mithriaques, l'incrustation en marbre, dans laquelle la tête de Mithra est rendue aux cheveux roux en flammes, connue du mithréum de Rome sous Sta. Prisca, est d'une importance particulière pour les origines de l'iconographie examinée. La parure que porte la figure du chasseur des trouvailles de Nagyszentmiklós est semblable à celle qui se retrouve à la tête en stuc de Hadda (Hadatti ?), mise en relief déjà par des recherches antérieures, ainsi que sur les pièces de monnaie représentant des souverains Kharezmiens. La lumière flamboyante, dont la substance est voisine aux attributs de la symbolique solaire, prête à la tête du chasseur mythique les traits du dieu principal, tandis que, au-dessous du chasseur, l'être hybride rappelle les sphères inférieures. Les origines de l'être portant la tiare, au visage humain, représenté le corps de profil et la tête en face, se retrouvent parmi les bronzes luristains (XVI —IX e siècles avant notre ère), à la différence toutefois, que l'animal mythique de ceux-ci porte d'immenses cornes sémilunaires. Dans la variante ultérieure, les cornes apparaissent en forme de croissants au centre de la tiare qui orne la tête de l'être hybride. Contrairement à la figure qu'il porte sur le dos, l'être hybride ne se rattache pas à la représentation du soleil, de la lumière