Folia archeologica 9.

Mócsy András: Római sírkő Magyarszerdahelyről

Une pierre tombale romaine d,° Magyarszerdahely 89 Schober, dans la contrée de la Drave, limitrophe de Noricum et de la Panno­nié Supérieure, le plus souvent à Flavia Solva, et dans la contrée de Poetovio. 2 A Savaria les spécimens de ce type ne sont pas présents ; on n'y trouve que des types apparentés quelque peu divergeants, différant de ce groupe en qua­lité d'une part, et d'autre part par l'entassement des éléments ornementaux. Nous devons élargir la sphère d'expansion, déterminée par Schober, vers l'Est. La pierre de Magyarszerdahely n'est pas la seule qui appartient à ce groupe, mais aussi une partie des pierres tombales de la contrée du Balaton, notam­ment celles de Kékkút, datées de la fin du I e r siècle et de la première moitié du II e siècle de n. è. 3 C'est de la même époque que datent les pierres tombales de Solva et de Poetovio, elles aussi. En matière de l'exécution simple et de l'emploi modéré de l'ornamenta­tion de la surface, nous retrouvons ses analogies les plus proches parmi les pierres tombales de Kékkút, d'une part, et d'autre part parmi celles de la contrée de Poetovio. Parmi les pierres tombales de Poetovio, c'est celle de Ravius Restutus 4 et parmi celles de la contrée de Poetovio, ce sont les pierres de P. Aelius Viator, 5 de Muraszombat, et celle de Vibenus, 6 d'Alsólendva, qui lui sont les plus apparentées. La représentation du griffon que porte la pierre de Muraszombat est très proche de la nôtre. D'après ceci la pierre tombale de Magyarszerdahely constitue une étape intermédiaire des rapports entre Poetovio et la contrée du Balaton. Le griffon marin en sa qualité de symbole funéraire indique lui aussi une telle relation. On rencontre la présence la plus orientale du griffon disposé dans le champ pic­tural inférieur de la pierre, à Magyarszerdahely, motif par allieurs bien connu par les trouvailles de Flavia Solva, 7 de Poetovio 8 et de Muraszombat. 9 Sa pré­sence à Celeia 1 0 se rattache à ceux-ci, bien que de plus loin, il convient par contre de citer ici, à cause de la parenté de l'exécution, la représentation d'Arion de Kékkút, 1 1 Quant à l'origine de notre pierre tombale, nous penserons en premier lieu à un produit d'un atelier de Poetovio. La qualité des pierres de la contrée du Balaton est bien inférieure à celle de la nôtre, qui a le plus d'affinités avec les pierres de Muraszombat et d'Alsólendva. 1 2 La rédaction de l'inscription per­met de la dater du début du 1I P siècle (noms des défunts au nominatif, ab­sence de la filiation et du h. s. е.). Les noms des personnes figurant dans l'inscription permettent de tirer des conclusions quant à leur origine. Les C. Julii, nous en avons parlé plus amplement ailleurs, 1 3 ne furent pas des habitants de la Pannonié qui ont acquis la qualité de citoyen sous Auguste, mais des immigrés de l'Italie du Nord. Les noms de femmes indiquent la même origine : Cania est membre d'une famille aquiléenne, Annia, pro­bablement elle aussi. 1 4 On connaît dans la partie ouest de la Pannonié plusieurs commerçants afranchis des Canii. 1 5 Il est possible que Cania Ursula soit elle aussi une affranchie, vu qu'on rencontre son surnom à Aquilée deux fois comme nom de liberta. 1 6 Annia peut être considérée elle aussi comme étant d'origine aquiléenne. 1 7 Son surnom Digna figure en Pannonié avant Marc Aurèle encore à deux reprises, 1 8 chez des personnes d'origine aquiléenne. D'après ceci nous devons considérer la famille figurant sur la pierre tombale comme provenanl de l'Italie du Nord, en partie d Aquilée. Il est facile à deviner que nous avons

Next

/
Oldalképek
Tartalom