Folia archeologica 3-4.

Bárányné Oberschall Magda: Újabb adatok a bizánci mágikus amulettek történetéhez

M. BÁRÁNY-OBERSCHALL: DONNÉES CONCERNANT LES AMULETTES BYZANTINES 271 ancienne tradition, déjà oubliée, qu'on copiait, sans en savoir le sens. De même la solution de l'inscription sur le côté de la tête de Méduse, comme aussi sa signification, sont obscurs. L'ori­gine du sens des Inscriptions correspondantes du groupe entier se base sur les superstitions anciennes populaires payennes. Elle contient une invocation à un démon, qui se tord, comme le serpent, rugit, comme le lion, siffle, comme le dragon et lequel, par l'effet de cette formule magique, doit s'appaiser, comme la mer et s'a­doucir, comme l'agneau. M. Laurent indique, qu'au point de vue de leur déchiffrement précis et de la solution de leur sens, ni la biblio­graphie des superstitions, ni les notions du folklore ne donnent une réponse satisfaisante. Les inscriptions commencent par la parole HCT2PA (matrix, matrice, Gebärmutter), ce qui fait supposer, aussi par la tête de Méduse, qu'il s'agit ici d'une invocation de signification gno­stique. Il n'est pas impossible — puisque plus tard le mot hystera fut aussi employé dans la littérature, comme désignation de toute une série d'autres maladies — qu'il s'agisse d'une formule générale pour chasser les maladies, dont le sens ancien, original, s'étant obscurci, on l'appli­quait, avec des fautes d'orthographe et 'des abréviations troublant le sens. Ainsi le groupe des amulettes byzantines, énumérées par Laurent, 4 Drexler, 5 Cabrol­Leclercq 6 et Schlumberger 7 s'est augmenté par une trouvaille hongroise. Nous pouvons ajouter à tout cela encore une pièce, point mentionnée dans la bibliographie énumérée ci-dessus. La Collection Khanenko de Kiev conserve un mé­daillon en bronze, lequel — à ce qu'on en peut juger d'après la photographie — est très ana­logue à l'amulette de Gárdony. 8 II y a, sur un de ses côtés, la tête de Méduse à serpents, ici déjà quasi devenu un schéma décoratif, à disposition symmetrique. De l'autre côté la scène du Crucifiement, avec des personnes debout tout autour. Il fut déterré sur le territoire du gouvernement de Kiev et parvint ainsi dans la Collection Khanenko. Notons encore un accord de forme intéres­sant. Dans la Collection Khanenko de Kiev il se conserve une tasse en argent sassanide, trouvée dans le district de Kiev, aux environs de Rsis­csev. 9 A l'intérieur, sur le fond, deux lions afrontés sont assis, la tête rejetée, l'un pendant de l'autre, en position symétrique. La queu d'un des lions se termine en une tête godronnée de dragon (à la place de l'autre queue il y a mal­heureusement une détérioration, par suite de laquelle la tête de dragon n'est pas visible), laquelle se recourbe en l'air; la tête de lion et la tête de dragon se regardent en face. Cette tête de dragon, avec son cou rayé et sa gueule ouverte, est en sa forme, très analogue avec les serpents bicéphales de l'amulette de Gárdony. La tasse en argent est, d'une part, l'exemple de ce que les produits sassanides étaient aussi parvenus, moyennant leurs vives relations com­merciales, en Sibérie et dans la contrée de Perm, d'autre part, par cause de l'accord des formes des serpents — que nous ne croyons pas être un hazard —, elle enrichirait, d'un nouvel exemple, la chaîne des motifs décoratifs byzan­tins, dérivants des motifs perses. Reste encore à définir l'âge de l'amulette de Gárdony. C'est le plus jeune exemplaire des amulettes magiques byzantines, connues jusqu'à présent dans la bibliographie et à peu près de l'époque des pièces de la Collection Dal­legio d'Athènes, resp. de la Collection Khanenko de Kiev. Tous les trois peuvent dater environ de la fin du XII e siècle. Nous pouvons conclure ainsi, en considérant la forme byzantine tardive de la représentation de Saint Michel, l'inscription esquissée et aussi le fait qu'elle est rendue d'une manière obscure. Dans la seconde moitié du XII e siècle, en partie par cause des combats livrés à l'empereur Manuel, en partie par la politique de Béla III, les relations byzantines étaient en Hongrie très étroites et c'est ainsi, que l'amulette magique de Gárdony avait pu par­venir en terre hongroise. Magda de Bárány-Oberschall 3 V. Laurent, Les Amulettes byzantines et Formu­laires magiques, Byzantinische Zeitschrift, 1936. p. 300. 4 V. Laurent, op. cit. 5 W. Drexler, Alte Beschwörungen, Philologus, 58 (1899) p. 594. 6 Cabrol-Leclercq, Dictionnaire d'Archéologie chré­tienne et de Liturgie, II. (1933), p. 195. 7 G. Schlumberger, Mélanges d'Archéologie byzan­\ tine, Paris, 1885, p. 135. 8 Collection Khanenko. Livr. VI. p. 44. no. 600. 9 Collection Khanenko. Livr. VI. Kiev, 1907. t. XXVI. no. 401.

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