Folia archeologica 1-2.

László Gyula: Egy régensburgi vállkő

240 KÖNYVISMERTETÉSEK— BIBLIOGRAPHIE élénk arab kereskedelmi kapcsolataink voltak, ezt bizo­nyítják a tarsolylemezek köre és a honfoglaló sírokban sűrűn lelt arab dirhemek. A szasszanida arab jogargömb ebben a környezetben nem jogosulatlan. Ugyancsak arab, bár későbbi kapcsolatokról beszélnek a kufikus írással ellátott királygyűrűk (III. Béla és Könyves Kálmán talizmán-gyűrűi). Tehát a jogarnak szasszanida arab formáját a magyarság már Déloroszországban is­merte és még a XII. sz. elején is ragaszkodott hozzá. A szerzőnek nagy alapossággal megírt tanulmánya régészeti és művészettörténeti szempontból nagy nye­reség. Az aprólékosan ismertetett formai motívumok előzményeinek és hatásuknak messze kimélyítésével meg­teremti a légkört, a keretet, melybe a tárgyak régé­szetileg beilleszkedtek. Nagy eredmény a székesfehér­vári ötvösiskola keleti és nyugati áramlatokból alakult s mégis magyar jelleggel bíró körvonalazása és ennek kapcsán számos tisztázatlan kérdés helyes megoldása. BARÁNYNÉ OBERSCHALL MAGDA Gyula László, DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES SUR LE SCEPTRE ROYAL HONGROIS Mélanges commémoratifs de Saint Etienne, III. Budapest, 1938. p. 519—558. Puisqu'en écrivant cette étude, l'auteur n'avait pas encore eu l'occasion d'étudier le sceptre royal en ori­ginal, il ne peut donner les résultats de ses recherches qu'avec des réserves. Il démontre premièrement l'origine archéologique de la forme du sceptre, définit ensuite le cercle dans lequel appartient le maître de la monture en or et précise finalement l'origine et le cercle cultural du globe en cristal. L'auteur eut plus tard, à propos de l'année jubilaire de Saint Etienne, l'occasion d'exa­miner longuement l'objet de son étude en original et le résultat de cet examen confirme complètement tout ce qu'il avait déterminé dans l'étude présente. Le sceptre court, couronné d'un globe — comme l'est le sceptre royal — se trouve en quelque sorte isolé parmi les insignes royales européennes. La trou­vaille tombale de Tagantcha (gouvernement de Kiev) éclaircit le fond de son origine. Les principales pièces de la trouvaille sont: un casque, un sabre, une cuirasse, des plaques d'un carquois, un calice, un disque représen­tant le Christ, une agrafe (?) en argent et enfin un sceptre à manche plaqué d'argent et couronné d'un globe d'argent placé dans un nid en forme de calice de fleur. La manière d'enterrement est du type de cavaliers nomades. Son caractère est mixte, composé d'éléments slaves, normands et byzantins dans lequel l'affinité avec les trouvailles de l'époque de la con­quête du pays hongrois est frappante: les plaques de cuivre sont plaquées d'argent, les deux sont rivées par de petits clous et le fond est doré et orné de petits ronds. Il y manque par contre la ceinture à armes, pièce tellement caractéristique des temps de la conquête hongroise. Selon László, la trouvaille de Tagantcha date de 1' XI e siècle et il établit, au point de vue de son appartenance ethnique, que le prince enterré devait être de race hongroise, resté en Lévédie après la conquête de la Hongrie. Le sceptre, comme insigne de pouvoir, est d'origine orientale; son emploi se développe, à ce qu'il paraît, en Mésopotamie. Le sceptre court à tête ronde apparaît déjà dans l'art babylonien et assyrien dans la main des rois, comme insigne de majesté, avec l'anneau d'or, autre insigne de pouvoir. De même on rencontre les deux sur les monnaies de l'époque romaine tardive; ils y parvinrent par les Perses, les rites desquels pren­nent leur origine dans la culture mésopotamienne. Le sceptre, comme insigne royale, parvint par les Sassani­des dans l'art arabe fatemide. Cette forme de sceptre, c'est-à-dire de masse d'armes, n'existe pas à 1' Occident; la limite occidentale de sa diffusion est l'Egypte, l'orientale, à ce qu'il parait, l'Iran. Ces cultures méridionales avaient toujours une grande influence sur les peuples des steppes et, en conséquence nous retrou­vons aussi la forme du sceptre iranien (sceptre de Tagantcha) chez les princes des steppes de la Russie méridionale. Nous retrouvons la forme de sceptre, ou de masge d'armes courte, couronnée d'un bouton d'os, aussi dans le contingent de trouvailles avares tardives. Le sceptre devait être, chez les Avars, l'insigne de pouvoir d'unités moins grandes et n'apparaît qu'assez rarement (les globes en os de Püspökszenterzsébet et ceux du cimetière avar d'Unter St. Veit). Nous connais­sons les globes de sceptres en cristal de roche taillé de l'art fatemide d'origine sassanide du X e siècle. La tête du sceptre royal et les globes de cristal gardés dans la Cathédrale de Bamberg et au Zeughaus de Berlin y appartiennent. Dans les trouvailles tombales de la Russie méridionale du X e siècle apparurent aussi des globes en cristal plus simples, ceux aussi sous influence fatemide. Les masses d'armes turques du XVI e siècle gardent cette forme de sceptre, en con­séquence de quoi ceux-ci se répandent aussi en Hongrie. Dans la deuxième partie de l'étude l'auteur s' occupe de la trouvaille d'or de Székesfehérvár et établit une connexion entre quelques-unes des pièces de celle-ci — ayant appartenu jadis à un sceptre royal — avec l'ornamentation en or du sceptre royal. Cette partie de son oeuvre est peut-être, du point de vue hon­grois, la plus précieuse parce que cette étude est la publication critique de cette trouvaille importante et c'est ici qu'il établit les fondements de la détermination d'un atelier d'orfèvre de cour de l'époque arpadienne. Les bijoux en or de la trouvaille tombale sont les suivants: disque à émail byzantin, transformé en bra­celet, après la découverte, à l'aide de petits membres filigranés, deux bouts de courroie et une plaque de ceinture, un bouton rond granulé, une petite couronne de forme cylindrique, à ouvrage filigrané, une bague ornée d'une almandine et des petits boutons d'or.

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