Esztergom Évlapjai 1960

Mucsi András: A báti képek ikonográfiája

L'ICONOGRAPHIE DES TABLEAUX DE BÁT En 1916, pendant la primatie de János Csernoch, archevéque d'Eszter­gom, un tableau médiéval peint des deux cótés et transformé en un „ante­pendium" fut transporté de l'église du village Bát (dans le département de Hont, appartenant au diocése d'Esztergom, aujourd'hui Batovce, en Tc'nécoslovaquie) dans le Musée Chrétien d'Esztergom. Le fragment dé­vait appartenir á un triptyque. Le cöté intérieur représente, sur fond doré, deux scénes de la conversion de Sainte Cathérine d'Alexandrie. Sur la Dremiére, la princesse d'Alexandrie, enquéte d'un fiancé digne d'elle, se contemple dans un miroiir; sur l'autre, l'ermite des bois présente á la prin­cesse agenouillée l'image du Fiancé Divin et de la Madone (Pl. VI.). Les deux scénes connexeí: sont peintes á tempéra, sur toile collée sur une plan­che de sapin. Formát actuel du tableau 88 cm X 132 cm, deux fragments de 20 cm environ, chacun manquant en haut et en bas. La peintur<= origi­nale est aussi endommagée, une grandé partié du fond doré et de la cou­leur des manteaux a été restaurée plus tard. Sur le verso fort défraichi, on voit l'image assez floue de deux saintes; la figure á gauche avec la glaive et la roue, insignes du martyre, représente Sainte Cathérine d'Alexandrie. L'histoire de la conversion de Sainte Cathérine d' Alexandrie est con­tenuu dans une des plus belles oeuvres de la poésie hongroise ancienne la Légende de Cathérine, en vers, écrite au cours du XV e siécle. La lé­gende composée de 4067 vers nous fut conservée dans copie tardive de Márta Sövényházi religieuse dominicaine, figurant dans le vieux ma­nuscrit nőmmé „Codex dÉrsekújvár" (1530—1531) conservé actuelle­ment dans la Bibliothéque de l'Académie Hongroise des Sciences, á Buda­pest. Bien que nous possédions deux variantes, en deux textes plus anciens, celui du „Codex de Debrecen" (1519) et celui du .,Codex Erdy" (1537), de l'histoire de la conversion de Sainte Cathérine, tous les deux en prose par sa beauté poétique le commentaire le plus digne aux tableaux de Bát est, á notre avis la légende en vers. Dans le domaine des beaux-arts, la représentation de la conversion de Sainte Cathérine d' Alexandrie est plus rare; elle apparait, au début du XIV e siécle, en Italie, sur des tableaux, des bas-reliefs, des miniatures et des fresques (Pl. X—XIV.). Un seul monument analogue allemand nous est connu, a savoir la fresque du Paulinum á Leipzig, datant de 1385. La scéne de la présentation de l'image a été peinte pour la premiere fois au début du XIV e siécle par un artiste florentin, supposé d'avoir appartenu au cercle du peintre de Sainte-Cécile, sur l'autel Chigi Saracini déri­vant d'Arezzo (Pl. X.), puis les éléves de Tino da Camaino de Sienne, Giovanni et Pacio da Firenze, artistes de la Maison Anjou ont sculpté sur marbre le mérne sujet en 1343—1345 (Pl. XI.) á Naples, oú se dresse le premier travail exécuté par leur maítre á Naples, le monument funéraire de Marié, reine de Hongrie. C'est un maítre itali en, un enlumineur de Bo­logne qui a historié, en 1343, le codex de Padoue de Miklós Vásári, prélat d'Esztergom, des miniatures représentant des saints hongrois et la con­version de Sainte Cathérine d'Alexandrie (Pl. XIII.). 22

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