AZ EGYETEMI KÖNYVTÁR ÉVKÖNYVEI 5. (Budapest, 1970)

Egyéb tanulmányok - Izsépy Edit: Lettres de captifs de la geôle turque de Várad. (Résumé)

LETTRES DE CAPTIFS DE LA GEÓLE TURQUE DE VÁRAD (Resume) Dans la seconde moitié du XVII е siecle les captifs hongrois des plus importants chateaux forts turcs formaient des communautés pour la defense de leurs intérets. lis élisaient le chef des captifs; ils se portaient garants pour le captif élargi par les Turcs afin qu'il püt rapporter sa ráncon; ils écrivaient des lettres au sujet de la mise en liberie et de la rangon des captifs et les revétaient d'un sceau de captif special. Un style caractéristique des lettres de supplication se fixa. Des lettres de ce genre, écrites entre 1665 et 1669 par les captifs hongrois de la geöle turque de Várad, sönt venues jusqu'á nous. Leur sceau portait au milieu deux fers. Ces lettres étaient adressées au palatin Wesselényi, ä Ferenc Csáky, capitaine supreme de la Haute-Hongrie, de mérne qu'aux capitaines supremes de certaines places fortes des confins. Á cetté époque le captif élargi pour se procurer sa rangon était mis en route les fers aux pieds, en compagnie d'un captif conducteur. S'ils ne revenaient pas á date fixe, on bätonnait et torturait les garants restes dans la geöle. Les rancons des captifs évadés ou morts étaient réclamées aux garants. Encore que dans les geöles de certains chateaux forts turcs les captifs eussent forme des communautés de captifs, leur sort en devenait seulement plus réglementé, mais pas plus doux. Les evasions étaient déterminées par leur situation intolerable et désespérée. Pour les captifs hongrois le moyen le plus expéditif de recouvrer leur liberté était celui de s'acheter un captif turc qui prenait leur place. Toutefois la plupart des captifs n'avaient pas dequoi s'acheter un captif d'échange ou payer leur rangon, et alorsils tächaientderamasserl'argent en le mendiant. D'aucuns étaient rachetés par le seigneur foncier, et ceux-Iá entraient en son service. Les plus interessantes lettres ércites des geöles turques sont celles ou les captifs informaient les capitaines supremes de la Haute-Hongrie des concentrations de troupes et des operations mili­taires des Turcs. Aussi ces renseignements fournis par des espions étaient signés et revetus du sceau des captifs, bien que pour line pareille lettre les Turcs eussent pu exercer leur vengeance sur tous les captifs. Aussi les captifs languissant dans les geöles turques se considéraient comme faisant part de la Hongrie. C'est aux capitaines hongrois que les captifs de Várad firent appel pour qu'on mitigeät les coups et les tortures dans les geöles turques. Cetté sauvegarde n'existait pas qu'en théorie, mais aussi effectivement. Les captifs reconnurent que depuis qu'ils avaient eu recours au capitaine supreme Csáky, le nombre des coups de baton avait diminué. Plusieurs de leurs affaires furent traitées devant le tribunal militaire de Cassovie. 327

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