Szilágyi András (szerk.): Ars Decorativa 23. (Budapest, 2004)

Zsuzsa GÁSPÁR: A qui apartient le musée? Le musée et le public

de sa durée, elle offrit régulièrement des cours de muséologie et des visites guidées adaptées à toutes les classes d'âge. Les cours de muséologie étaient dispensés regroupés dans une série composée de 5 ou 6 séances et donnaient lieu, à chaque fois, à la visite d'une salle différente correspondant à l'unité traitée. Ils étaient régulièrement suivis d'une activité manuelle qui venaient les compléter. Les activités manuelles étaient parfois remplacées par des fiches de question­naire à remplir. La plupart du temps, les groupes scolaires qui suivaient la série entière des visites, concluaient, à la fin de la sixième séance et après avoir regardé le film de l'exposition, par un test de connaissances et remplissaient les cinq fiches à la fois (une par salle). Les enfants répondaient au questionnaire de façon individuelle ou par petite équipe (dans tous les cas de figure, nous suivions scrupuleusement l'avis de leur professeur). L'objectif de ce questionnaire, en plus de leur faire revoir les notions apprises au cours de la visite de l'exposition, était de diriger l'attention des enfants sur tel ou tel objet particulièrement intéressant et de l'appréhender d'un point de vue soit artistique soit culturel. Lors de la préparation de ces fiches, nous centrions en permanence nos efforts sur la valorisation de la grande variété des techniques appliquées aux arts décoratifs et nous essayions de drainer leur attention sur ces procédés décoratifs tout comme sur leurs adap­tations au travail des différents matériaux (par ex.: les différentes méthodes d'incrustation sur métal, sur bois, sur verre ou sur cuir). Plus tard, chaque exposition se vit dotée d'un CD-ROM qui suivait la structure de la logique de la présen­tation mais, de par l'essence même de son genre, pouvait faire ressortir des détails supplémen­taires et formait donc un précieux complément d'information. Le disque analysait, d'un point de vue technique, éducatif et culturel, au total plus de cinq cent œuvres d'art mises en exergue et issues des collections du musée. Il était surtout destiné aux enseignants pour les aider dans leur rôle éducatif (en soutien aux cours de dessin, d'histoire de l'art, de technologie et d'histoire). En plus des éléments mentionnés ci-dessus, le nombre de ces programmes d'intérêt éducatif, modulables, adaptés à chacune des expositions, prouve que le musée a toujours aspiré à donner lieu à des événements de ce style, très fouillés, substantiellement riches et bien pensés. Et c'est toujours ce qui nous fidélise aux traditions initiées par Pál Miklós car c'est bien grâce à de telles expositions que nous sommes en mesure d'éduquer notre propre public. Du temps de Pál Miklós, la manière de présenter une exposition de même que ses échos dans les médias revêtait une importance primor­diale. En ce qui concernait - dans le contexte de l'époque - le groupe, plus insolite, chargé des tâches administratives de l'intendance métho­dologique des expositions, les statuts fondateurs faisaient la stipulation suivante : ce groupe de travail doit "présenter à la direction les projets annuels du musée en matière de d'expositions et de brochures, en prenant en considération les propositions du département de chaque collec­tion et en tenant compte en pennanence du rôle éducatif qui incombe aux musées". Qui plus est : "Il est chargé de préparer et de rédiger les cata­logues des expositions en étroite collaboration avec le muséologue". Nous pourrions encore citer d'autres passages du texte statutaire mais ce furent essentiellement ces trois points - dans la mesure où ils se réalisèrent - qui marquèrent un changement profond dans le fonctionnement interne du musée. L'activité du musée s'en trou­va plus structurée, plus synoptique, - et non en dernier ressort! - plus conceptuelle également. Plus important encore : le Musée des Arts Décoratifs de Budapest, à cette époque, était très à la page dans tous les sens du terme, il était attractif et intéressant. 11 pouvait donc aussi se présenter la tête haute devant ses propriétaires, c'est à dire devant son public. Passons donc en revue également les exposi­tions réalisées l'année suivante, en 1979. Il en ressort une juste proportion entre le nombre des grandes expositions occupant un espace plus vaste, embrassant une période plus large, d'une durée plus longue et au thème plus général, et, celui des expositions plus petites, intéressant

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