Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 6. (Budapest, 1979)

VADÁSZI, Erzsébet: La stalle de Gölnicbánya

ERZSÉBET VADÁSZI LA STALLE DE GÖLNICBÁNYA „Nous n'avons pas beaucoup de villes épiscopales qui pussent se vanter d'une cathédrale, plus grande que l'église pa­roissiale de Gölnic. Cette église gothique à trois nefs a une longueur de plus de cinquante mètres et sa largeur est presque de vingt mètres ... Malgré toutes les péri­péties qu'elle avait connues, elle a gardé plus d'un meuble intéressant, et aussi son beau tabernacle ayant la forme d'une tour .. Z' 1 A l'époque de ses promenades dans la Haute Hongrie, Kornél Divald avait encore la possibilité de voir la stalle à sa place. Il n'a pas marqué avec précision sa place, mais de sa description on voit qu'elle n'était pas placée près du mur longitudinal du choeur, celui-ci étant muni de niches à siège gothique qui devaient être aména­gées en même temps que l'église fut construite, donc à la fin du XIV e , au début du XV e siècle. 2 A côté de ces sièges ser­vant aux ministres du culte, il y avait, entre les bases de piliers, „des sièges cou­verts de tapis, insérés dans les pilastres". Les surfaces extérieures, non travail­lées, de la stalle de Gölnicbánya (Gelnica) indiquent également qu'elle devait être placée dans une niche. Comme le banc à 19 sièges, dit banc des sénateurs, à l'église Saint Jacques de Lőcse (Levoca), cette stalle non plus n'était placée dans le choeur mais sous la tribune d'orgue. Si c'était en effet le cas, la largeur de l'église suggère qu'il y avait quatre bancs à six sièges, dont un seul nous est parvenu. Les „péripéties" que connut cette stalle ne cessèrent pas après son transfert de Gölnicbánya. En 1905, le Musée Natio­nal de Hongrie l'acheta dans le dessein de la restaurer et de l'exposer dans la salle gothique de son Département des Antiquités. 3 La photo faite de la stalle lors de son transfert à Budapest 1 ' 1 montre que les deux pieds du milieu étaient remplacés par des plaques de bois et que le décor sculpté des jouées, comportant des grap­pes de raisin, des oeillets, des belles-dames ajourés, était plus ou moins cassé. Le dé­cor sculpté de la courbure du dais, à trois articulations, fait en relief en creux, était relativement intact, ainsi que l'en­cadrement incrusté des dossieurs. Les deux niches des extrémités, reposant sur des colonnes à huit branches, et les statues y placées, manquaient déjà. 5 L'articulation du dais correspondait aux dossiers. Au­dessus de chaque cadre des dossiers des sièges il y avait une console supportant 47

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