Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 4. (Budapest, 1976)

BATÁRI, Ferenc: Meubles espagnols du XVIe au XVIIe siecle

leurs frères plus amplement garnis, qu'au lieu de 2 — 2 caisses laterales on ne trouve qu'un à chaque côté et étant de plus mince dimension au lieu des 3 pentures au décor conchiforme leur tablette écritoire abaissable tourne seulement sur deux pivots en fer. En notre collection se trouve aussi un bar­gueno plutôt simple, malheureusement en état défectueux, confectionné vers 1600 19 (Fig. 6, 7). Son intérieur est articulée par des éléments simples, sa seul ornementation spé­cifique étant deux croix sur les deux tiroirs étroits. Cette sorte d'ornementation pour­rait se produir sur d'autres meubles. 20 Largement répandu sur le sol espagnol de l'Andalousie à Catalogne trouve t'on les ta­bles de type espagnol, figurant dans presque toutes les collections espagnoles, se tenant sur doubles supports en forme de lyre et ren­forcées par doubles couvre-joints en fer, par­fois courbés en ogive. Les variantes sont pourvues 21 parfois non pourvues de tiroirs 22 , leur support est en préférence une planche articulée, décorée en contours 23 . Les rebords du plateau de la table peuvent être garni de riches sculptures. 24 En notre Musée la table datant de la deuxi­ème moitié du XVII e siècle et achetée de la collection de M. Udo Rutkay se tient sur des pieds articulés en ses contours en forme de lyre 25 (Fig. 8.), point de tiroirs, tout ressem­blante aux formes de la table au salle à man­ger de la maison Lope de Vega à Madrid. 26 La table de notre collection porte les sup­ports — déviant des autres pièces sembla­bles — au centre des deux lyres deux colon­nettes façonnées en tour, quasiment mar­quant les cordes de la lyre et cette forme la fait sortir du rang des autres pièces sembla­bles. On connaît des tables de telles formes encore aux ameublement Parador de Gre­dos à Avila 27 et la collection Hispanic Society of America. 28 Nous pouvons classer en le cercle de l'ébéni­sterie espagnole de la fin du XVII e siècle en­core une table en noyer de notre Musée. Elle est ronde, au plateau répliable et ses pieds façonnés en tour sont de même à réplier 28 (Fig. 9). Ce type de table enrichit aussi les collections du Musée des Arts Décoratifs à Madrid, ensuite celle de Lafora (Madrid) et la collection Don Gustavo Gili 30 (Santillana del Mar). Le modèle se répète aussi ailleurs en Europe, nous supposons qu'il arriva du Pays-Bas en Espagne et fut bien connu en Angleterre et Allemagne. Mais les modèles respectifs divergent aux matériaux et aussi en l'allure du tournage. Le pied de la table anglaise est un balustre remémorant une colonne guère articulée. 31 Quant aux plus belles pièces allemandes elles sont manufac­turées aux pieds en spirales. 32 Les chaises sont présentées en notre Musée par une rmire et un solo chaise à dossier. Elles ont été depuis leur arrivée au Musée présu­mées à tour de rôle à être de provenance espagnole ou portugaise. L'époque de leur ma­nufacture est le dernier quart du XVII e siècle. Au Portugal après s'être débarassé de la suprématie autoritaire et artistique espa­gnole en 1040, l'ébénisterie du pays vint de connaître une période de prospérité dans le cadre de laquelle s'est formée et devenue à la mode un modèle de chaise aux pieds spéci­fiquement façonnés en tour capitonné au siège et au dossier en cuir (caderias de sola), dont deux variantes se sont répandues en dehors du Portugal, en Espagne, en Outre­mer au Pays-Bas et Angleterre. Ce type de chaise fut parvenu probablement par l'en­tremise d'Espagne à l'étranger car il devin connu sous le nom de chaise espagnole et cette dénomination est devenue notoire au­tant que la littérature spéciale d'une certaine période les dénomme à tour de rôle oeuvre espagnole et portugaise. Le bâti de la chaise portugaise est toujours façonné au tour, ex­ception faite de la latte reliant les deux pieds de devant, cette dernière peut être enrichie 60

Next

/
Oldalképek
Tartalom