Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 3. (Budapest, 1975)

GOMBOS, Károly: Les tapis anciens arméniens

plusieurs siècles passés apparaître les élé­ments de l'art populaire. L'industrie de tapis fut en Arménie toujours bien développée, surtout aux contrées, où la population exerce l'élevage de bétail. Lori, Idjévan, Zanguézour, Chirak, Siounik, Vas­pourakan et en autres contrées avaient travaillé les familles en première ligne pour leurs besoins personnels et le superflu fut pour le commerce. Les femmes et filles firent le nouage et sans modèles, le dessin du tapis fut confectionné à la maison après des dessins d'un autre tapis. Une partie de ces tapis, manufacturés à la maison n'égale naturellement pas à la qualité de ceux qui ont été fabriqués par les maîtres profes­sionnels, car la teinture et le nouage des fils ne fut pas toujours comme il faut. H. Kourdian, V. Abramian, S. Davtian, V. Témourtchian et d'autres chercheurs arméniens se sont occupés de l'origine des ornements aux tapis populaires arméniens. 26 Les motifs sont assez différents s'il s'agit des régions montagneuses, ou agraires ou horticols. Par exemple en les régions Zan­guézour, Karabagh, Nakhitchévan les motifs de dragon, l'aigle, le cerf et le bouquetin sont bien répandus. En ces régions les légendes anciennes sont encore vivantes des dragons dérobants le soleil, l'eau (la pluie) et d'autres monstres. En les environs de Lori on ap­plique comme motifs le coq, le rossignol, le scorpion, la tarentule et des ustensils pay­sans. En l'entourage de Siouniq aussi le soleil, le dragon, le cerf et le chamois, en VasjDOurakan et en Chirak les armes piquan­tes-tranchantes sont préférées. Sur la plaine sous 1' Ararat, où on exerce une agriculture prospère, la vigne, l'épi du blé et le pigeon sont les motifs populaires. Les motifs changent aussi après la destina­tion de la pièce. Sur les tapis destinés à faire don au temple figurent des pigeons, des fleurs, de la vigne et l'épi. Il est intéressant que dans toute l'Arménie les tapis donnés en dot sont motivés sans exception avec le dragon, l'arbre de vie (le thuya) et le bouton floral, ce sont les marques caractéristiques antiques et eultiques de la fécondité. Dans la région de Lori et Zanguézour on a en la coutume d'exposer le dot de la jeune fille à marier — les tapis n'y manquaient jamais — et ceci avait démontré l'adresse de la fille nubile au tissage et nouage. Le développement de l'industrie a compro­mis gravement la situation de la confection artistique de tapis dans la deuxième moitié du XIX e siècle. Le commerce exigeait tou­jours plus de tapis et la qualité devin moin­dre. La teinture des fils de laine s'est ren­du pire, ainsi que la netteté des dessins et l'uniformité des points noués. Tout ceci fut comblé par l'état plaintif des ateliers, par l'exploitation sans scrupules des enfants et jeunes gens. Après la révolution socialiste cette branche antique et traditionnelle d'industrie fut réorganisée par le régime soviétique et cette industrie de tapis armé­nienne restaurée remporte à présent des succès aux expositions artistiques et com­merciales.

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