Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 3. (Budapest, 1975)
GOMBOS, Károly: Les tapis anciens arméniens
L'Encyclopédie Hongroise de l'Art, éditée •en 1967 nous renseigne d'une manière juste sur les tapis arméniens, ainsi que sur les tapis aux dragons, cependant la remarque •qu',,ils ne sont point manufacturés par l'art manuel, mais ils sont les produits d'une industrie domestique évoluée", pourra •être mal interprétée. Deux autres études de date récente s'occupent des tapis arméniens. M. János Jajczay en son article analysant l'exposition de tapis du Musée des Arts Décoratifs de l'an 1968, expose sommairement nos deux tapis •aux dragons et démontre justement que les motifs en feuille de chêne visible sur la bordure du plus petit tapis soient au sens propre des épis et la figure dicranocère ne soit point un verre, mais un calice. Ces motifs proviennent des motifs de la chrétienté arménienne étant bien répandues parmi la popidation du Caucase. 20 Dans une autre étude M. Imre Bartók .analyse le chemin des tapis d'Orient en notre pays. Il traite brièvement l'artistique des tapis arméniens démontrant que nous liions très peu de tapis pareils et que nombreux sont ceux qui considèrent les tapis arméniens comme les précourseurs des tapis persans. 21 * D'après de la présentation des tapis anciens arméniens du Musée des Arts Décoratifs, il fallait s'occuper de quelques questions des dessins et de la chronologie des tapis arméniens aux dragons. On manque de données pour le nombre de cette sorte de tapis anciens, gardés aux musées et d'autres galeries, toutefois ce nombre n'est pas élevé. Pièces .antiques de tel genre ne subsistent pas, les objets des collections datent de la période des XIII—XVIII e siècles à Vienne, Londres, Stockholm, Washington, New York et Budapest, et encore à d'autres places. Sur les tapis aux dragons, auprès des dragons géminés, le plus souvent fortement stylisés, des cerfs, chevreuils, lions ou tigres, serpents, paons ou d'autres oisillons (rossignols), scorpions ou tarentules, éventuellement des tortues et parmi les motifs végétaux la palmette, thuya, amendier. feuille et bras de vigne, grappe de raisin, des fleurs et boutons de fleurs, ainsi que des décors géométriques se font voir. La représentation des dragons et d'autres animaux, ou plutôt leur provenance avaient occupé de préférence les experts et on est venu à la conclusion quant aux dragons que ces motifs reflètent l'influence sino-extrêmeorientale. Tout cela est un fait, cependant les recherches ont peu considéré jusqu'à présent la culture atavique et autonome des peuplades caucasiennes en donnant de l'importance exagérée aux influences extérieures. D'après notre avis les résultantes des représentations artistiques, ayant leur souches dans le sol caucasien, ne peuvent être déduites que du sol du pays natal — avec prise en considération des influences étrangères. Tout ceci doit être saisi comme une chose beaucoup plus complexe, telle qu'on l'a considéré antérieurement. Acceptons la possibilité de l'emprunt du dragon chinois, cependant ne détournons pas l'attention des motifs aux dragons des peuples caucasiens et en général des motifs aux autres animaux extraordinairement intéressants, car ils existent il y a plusieurs mille ans dans les contes et arts populaires, dans la littérature et dans les différents domains des arts figuratifs. 22 4. DÉTAIL DU TAPIS ARMÉNIEN AU DRAGON NO 2., XVII e SIÈCLE, MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS