Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 2. (Budapest, 1974)
LÁSZLÓ, Emőke: De la tapisserie française „Psyché"
EMŐKE LÁSZLÓ DE LA TAPISSERIE FRANÇAISE „PSYCHÉ" Notre musée contient une collection importante et intéressante du point de vue historique et artistique de tapisseries françaises (par exemple une tapisserie qui provient probablement des ateliers de Fontainebleau, la verdure d'Aubusson du XVI e siècle et la tapisserie des années 1620 sur Diane). Nous avons réussi à déterminer approximativement une pièce jusqu'ici inconnue de cette petite collection (fig. 1.). Au premier plan, à gauche de la tapisserie faite de laine et de soie, nous voyons une figure féminine les pieds nus, habillée d'une toge pourpre. Elle tient dans sa main gauche les plis de son habit bleu jeté par-dessus son épaule et son regard se tourne — en dehors de l'image — vers la droite et sa main droite montre également vers cette direction. Des marches montent derrière elle vers un bâtiment au chapitre corinthien dans le hall duquel nous voyons trois femmes habillées de la même manière, l'une d'elles montre aux deux autres une boîte à bijoux. Du côté droit et gauche, on voit des colonnes entourées de lianes et de chardon à immenses feuilles et une branches de chêne enferme le tout dans la composition. Une bordure pareille entoure et haut et en bas la tapisserie: au milieu une cartouche, dont le champ bleu est tissé d'archnoide rouge et à droite et à gauche, tenant un ruban de fleurs dans son bec, un oiseau aux ailes déployées, puis une syrène à la queue de poisson, couchée, tient une couronne de fleurs dans la main gauche et de la droite un coquillage; finalement un cygne qui tient le bout de la couronne de fleurs dans son bec, a également les ailes déployées. Toute la tapisserie est entourée d'une bordure d'ove jaune-feuille morte et d'un extérieur bleu. 1 Le non-sens du mouvement de la figure de femme au premier plan nous a donné la certidude de ce que cette scène fait partie d'une composition plus grande. En cherchant la solution, nous avons trouvé au Mobilier National de Paris 2 (fig. 2.) et à Pau (fig. 3.) ainsi qu'au château de Fontainebleau' une série représentant l'histoire de Psyché. Une des tapisseries de cette série représente la scène où Zéphyre conduit à Psyché ses soeurs et où celle-ci leur montre de la main la place où ils doivent descendre. C'est cette scène qui est tissée sur notre tapisserie, mais en image réfléchie, du côte gauche. C'est Apulée'' qui raconte cette histoire dans l'Ane d'or. Ce thème a inspiré dans l'antiquité et aussi dans l'antiquité renée les sculpteurs, les peintres, les poètes et 75