Tanulmányok Deák Ferencről - Zalai Gyűjtemény 5. (Zalaegerszeg, 1976.)
CSIZMADIA ANDOR: DEÁK FERENC EGYHÁZPOLITIKÁJA - LA POLITIQUE ECCIÉSIASTIQUE DE FERENC DEÁK
et — comme Kölcsey l'écrit dans son Journal — „qui aurait oser prédire qu'en 1833 á la Diéte en Hongrie les fils de Luther et de Calvin ne font que regarder en silence alors que les fidéles de la foi de Pázmán prennent la parole en rivalisant les uns avec les autres pour vous?" Deák lutta jusqu'au bout dans les rangs les jeunes libéraux de religion catholique qui plaidaient en faveur de l'égalité en droit des protestants. Leur lutte ne mena pas en ces temps au succés, les ordres des magnats ne s'étaient pas encore engagés sur la voie des réformes. Les délégués libéraux á la Diéte devaient de pas en pas s'approcher aux Diétes suivantes de la conquéte de l'égalité en droit des cultes. Par la suite l'auteur passe en revue la politique ecclésiastique de Deák en 1848 quand, en tant que ministre de la Justice, il prit position au sein du gouvernement et au nom du gouvernement quant á la question de la liberté des cultes et la suppression des écoles ecclésiastiques. La troisiéme époque examinée est la période suivant le compromis austro-hongrois et allant jusqu'á 1873, ceci correspond á une partié de l'époque du dualisme quand les discussions visent á assurer par la loi le libre exercice des cultes et l'autonomie catholique. En prenant comme point de départ les résultats de ses examens l'auteur déduit la conclusion, que toute la carriére de Deák fut imprégnée par le sentiment envers le réel et la réalisable, bien qu'il n'ait jamais abandonné ses principes, il lutta, piaida, argumenta toujours pour ce qu'il considérait justement réalisable, oü il savait que les Ordres — ou, le cas échéant, l'opinion publique — étaient, dans leur majorité, derriére lui: ou quand: il savait que cetté majorité pouvait étre gagnée par ses arguments. Lorsque les conditions sociales avaient changé, quand les forces poiitiques s'étaient décalées, de nouvelles questions pouvaient étre soulevées, et Deák se fit immédiatement le champion de celles-ci et il réussit plusieurs fois á fairé mener á bien ses conceptions. Ceci pourrait moins étre affirmé en ce qui concerne la question de l'autonomie, bien qu'il ait pu ici aussi réaliser plusieurs de ses idées, alors que ce n'était pas lui qui négocia avec Romé, devenue tout á fait rigide dans cetté question. L'auteur démontre un principe politique univoque derriére les différentes questions de détail; celui-ci pourrait étre le mieux caractérisé par le slogan „une Eglise libre dans un État libre"souvent accentué par Deák et que l'auteur appelle „la réglementation libérale des questions relatives á la politique ecclésiastique". Personne n'a encore tente de fairé une telle récapitulation de la politique ecclésiastique de Deák, mais mérne dans certaines questions de détail — qui étaient déjá connues sur les activités de Deák — l'auteur offre de nombreuses nouvelles données, jusqu'á présent inconnues. L'oeuvre de l'auteur ajoute une nouvelle couleur á la pelette des connaissances ayant trait au caractére politique de Deák, i 1 l'éclaire d'un cöté pas encore traité, par conséquent non connu. L'essai a une particularité, á savoir le discours prononcé par Deák le 11 janvier 1841 á l'Assemblée générale du Comitat de Zala au sujet des mariages mixtes y est publié — ce discours ayant été inconnu jusqu'á l'heure actuelle, voire mérne Manó KÖNYI, l'assidu chercheur des discours de Deák ne Tavait pas édité —, mais l'auteur l'a trouvé aux archives primatiales d'Esztergom. Aux hors-texte l'auteur publie également en fac simile quelques lettres de Deák et d'Eötvös encore non publiées.