Vízügyi Közlemények, 1960 (42. évfolyam)

4. füzet - VI. Képek a Föld különböző részeinek vízépítési munkáiról

(62) LA CONSTRUCTION D'UN BARRAGE A SERRE-PONÇON Par K. Stelczer (Voir texte hongrois pp 444) C'est VÉLÉCTRIC1TÉ DE FRANCE qui dirige la production d'énérgie française. Cette production s'est développée beaucoup depuis la seconde guerre mondiale : partant de 26,000 millions de KWh en 1946 elle a atteint 64,000 KWh à la fin de 1959. La répartition de la production d'énérgie entre les centrales ther­miques et hydrauliques est d'env. 50—50 %. En 1959 le rendement des centra­les hydrauliques était de 32,550 millions KWh. Quant à leur répartition régionale, les centrales hydrauliques françaises peu­vent être réparties en trois groupes, qui sont : les régions des Alpes, du Massif Central et celle des Pyrénées. Suivant le volume de la retenue trois types se distin­guent : centrales de grande et de moyenne capacité de retenue, enfin celui des usines sans retenue, marchant au fil de l'eau. Ces dernières années c'est surtout la con­struction de centrales à grande capacité de retenue, qui est au premier plan; en 1959 la proportion de l'énérgie produite par celles-ci s'est accrue de 19,2 %. Le barrage de Serre-Ponçon appartient aussi à cette catégorie. Ce barrage en terre haut de 125 m est parmi les plus grands de ce type. Le bai-rage en construction à Serre-Ponçon est un barrage en terreau noyau étanche construit à sec. Il constitue la base de la régularisation de la Durance. Le bassin versant de la rivière Durance comprend 3,600 km, son régime d'eau est extrêmement irrégulier, le débit d'étiage moyen des mois de juillet-août est de 45 m 3/s, tandis que la crue moyenne atteint 2—3,000 m 3/s. La plus grande crue observée jusqu'ici, celle de 1880 était de 6,000 m 3/s. Pour la régularisation c'est la région de Serre-Ponçon qui paraissait la mieux appropriée à l'édification du premier barrage et réservoir ; c'est le point immédiatement à l'aval du confluant de l'Ubaye où la large vallée se serre en une passe relativement étroite. Les premier sondages ont été commencés dès 1856, mais la construction du' barrage ne fut enta­mée qu'en 1955. Le barrage rend possible la retenue de 1,200 millions m 3 d'eau, le volume utile est de 900 millions m 3, la longueur en crête est de 600 m, l'épaisseur à la base 650 m, son volume total de 14 millions m 3. Sa hauteur atteint 125 m, l'épaisseur de l'alluvion est 110 m. Les 4 turbines Francis à axe verticale ont un rendement de 360,000 KW, la production d'énergie atteint 700 millions de KWh. L'évacuateur de crues évacue 1,800 m 3 d'eau au niveau de retenue normale et 2,200 m 3 au niveau maximum. Ce qui a causé une grande difficulté dans la construction du barrage c'était d'étancher l'alluvion épaisse de 110 m sous la base. Se basant sur les résultats d'expériences faites au laboratoire et deux fois sur les lieux, on a établi par injec­tion un écran étanche descendant jusque dans la roche de base, écran d'une épais­seur de 32 m jusqu'à une profondeur de 15 m, cette épaisseur décroissant ensuite jusqu'à 12 m dans la profondeur de 24 m ; il servira de protection contre l'infil­tration et le renard. La matière injectée était un mortier argile-ciment de laitier broyé par voie humide. La pression employée á l'injection était moins de 5 atmos­phères. Pour réaliser l'écran étanche comportant un volume de près de 100 000 m 3 on a injecté dans les forages d'une longueur totale de 17,200 m, 35,000 t de ma­tière sèche, c'est-à-dire 11,000 t de laitier et 24,000 t de matière séchée et broyée. Après la confection de l'écran étanche, l'infiltration était mille fois plus petite que celle avant le traitement. Dans la proximité du barrage on a trouvé des matériaux appropriés pour réaliser le noyau étanche. On devait établir le noyau mince étanche avec des soins particuliers. Pour le compactage on a procédé a des expériences au laboratoire et dans la nature. Il a été établi qu'on doit employer un travail de 40,000 kgm/m 3 et que le plus avantageux est pour compacter avec des rouleaux pneumatiques au lieu de ceux à pieds-de-mouton ; les couches à compacter étaient épaisses de 0,30 m roulées huit fois avec des rouleaux de 35 t. Comme défense contre l'infil­tration de l'eau on établit sur les deux côtés du noyau étanche une zone de transi­tion et pour canaliser l'infiltration se présentant à travers le noyau étanche on réalise en aval du barrage un réseau de drains.

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