Vízügyi Közlemények, 1956 (38. évfolyam)

2. füzet - VII. Kisebb közlemények

(91) Large-scale protection work could be executed only by the assignment of very great forces. The variation of the labour force is shown by Fig. 7., the total number of machines (excavators, bulldozers, dumpers, electric lighting units) assigned daily, the number of trucks employed, and the number of bags delivered are shown in Fig. 8. The cost of flood protection amounted to 179 million, damage to hydraulic construction works to 75 million, and economic loss resulting from inundations to 373 million Ft. LA CRUE DE DÉBÂCLE DU DANUBE HONGROIS EN MARS 1956 par D. Ihrig (Texte hongrois et figures voir pp. 389—424) CDU. 027.51 En mars 1956 une crue aux conséquences catastrophiques a dévasté le secteur hongrois du Danube. Sur la partie en aval de Budapest de ce secteur de 400 km les digues se sont rompues en 58 endroits et l'eau passant à travers les brèches a inondé sur la rive droite du Danube 21.000, sur la rive gauche 53.000, soit au total 74.000 ha. Grâce aux travaux de défense on a pu empêcher l'envahissement par l'eau de 150.000 ha. Les embâcles et les crues de débâclé se produisant sur le secteur hongrois du Danube ont pour cause, en dehors des conditions défavorables du lit, des constantes géographiques et des variables météorologiques. Les premières sont constitutées par le fait qu'à partir de l'embouchure de la Vah jusqu'au confluent de la Drave et du Danube celui-ci ne possède pas d'affluent de quelque importance dont les hautes eaux du printemps seraient susceptibles de rompre sa couverture de glace par sections. Celle-ci est rompue le plus souvent par Fonde de crue venant d'amont, la débâcle s'effectuant dans la suite suivant l'allure plus ou moins favorable des conditions météorologiques. t Fig. 1. représente la comparaison des hauteurs des crues de débâcle les plus importantes avec les niveaux atteints par les crues exemptes de glace. Les causes météorologiques de la crue de 1956 étaient les suivantes: 1. La hausse de la température venant de l'ouest était accompagnée de pluies de 100 — 120 mm extraordinairement fortes pour la saison, au moment où tout le Danube Moyen depuis Bratislava jusqu'à Orsova était couvert sur une distance de 900 km de glace épaisse et dure due aux grands froids du mois de février. L'adoucissement a provoqué sur le Danube autrichien une onde de crue très importante, dont le débit de pointe dépassait de beaucoup celui des ondes de crue ayant emporté la glace dans le passé. Cette onde atteignit son plus haut niveau le 5 mars avec 93% à Linz et avec 87% à Vienne. 2. Après les journées à température élevée du début de mars ayant provoqué la débâcle à l'extrémité amont de la couverture de glace, des jours de gel constant suivirent à partir du 8 jusqu'au 16 mars. La glace gelait à nouveau, les embâcles se renforcèrent en môme temps qu'arrivait l'onde de crue (jig. 2). L'extrémité amont de la couverture de glace s'est mise en mouvement le 2 mars et les derniers restes de la glace ont passé la frontière méridionale du pays le 19 mars. Les embâcles ont fait obstacle à l'écoulement de l'onde de crue et ont provoqué des remous tels que sur de grandes distances le niveau de l'eau dépassait de plus d'un mètre les niveaux jusqu'ici observés. Les variations du profil en long des niveaux d'eau du fleuve sont représentées sur la fig. L Nous avons comparé les plus hauts niveaux d'eau s'étant produits le long du Danube avec ceux de la crue de juillet 1954, la plus haute jusqu'ici observée et avons représenté la comparaison sur le fig. 5. Les digues de défense contre les crues avaient été prévues de 1 m plus hautes que le niveau de la crue la plus haute jusqu'ici observée, mais en plusieurs endroits cette hauteur n'a pas été réalisée. Pour suppléer à ce manque de hauteur l'on a construit aux points insuffisamment protégés pendant la débâcle des digues de surélévation. En plusieurs endroits celles-ci ne purent cependant pas être défendues, le niveau de la crue de débâcle ayant dépassé — surtout dans le secteur aval —