Századok – 2001

TANULMÁNYOK - Kubinyi András: Ernuszt Zsigmond pécsi püspök rejtélyes halála és hagyatékának sorsa. (A magyar igazságszolgáltatás nehézségei a középkor végén) II/301

ERNUSZT ZSIGMOND PÉCSI PÜSPÖK REJTÉLYES HALÁLA... 357 le procès qu'il a lancé que les anciens châtelains de son frères, János Gyulai et Lajos Szerecsen, ainsi qu'un chanoine de Pécs, nommé Albert Cupi ont falsifié le testament, ils ont détouné une grande partie de la succession évaluée prétenduément à 1 300 000 florins, ainsi que, d'après la nouvelle, ils ont étranglé son frère. La somme est irréalement trop élevée, au cas où l'on distribue par 10, on peut avoir une valeur réelle. Le chanoine Cupi est mort en 1512, il a remboursé par son testament 7 000 florints de la somme détournée. D'après cela le détournement est approuvé, dans la cas où quelques années après la mort le complice le moins important possédait une telle somme, il pouvait avoir beaucoup plus, ses compagnons encore même plus. L'histoire du procès est difficile à comp­rendre. János Ernuszt commenait à plaider assez tard devant le tribunal de l'archevêque d'Eszter­gom, légat du pape. Pourtant la diète intervenait dans l'affaire et arriva à reporter le procès devant le tribunal de la cour royale où István Wervôczy, le grand juriste aurait été le juge en tant que président du tribunal dit de présence royale. En 1517 ce tribunal a reporté avant le verdict l'affaire à l'archevêque en alléguant qu'il n'aurait jamais le temps de s'occuper du procès (!). L'avocat de légat de l'archevêque a formulé un verdict l'année prochaine dont le texte est inconnu, qui a pris preuvé la plupart des accusations, mais et le demandeur, Ernust, et le défendeur Gyulai et Szerecsen ont porté appel auprès du pape. Cette fois le roi et son conseil y est intervenu et on a interdit de continuer le procès à Rome en formulant que ce serait lui qui jugerait. Cela ne s'produit quand même. En 1536 János Ernuszt et son fils, Gáspár continuait le procès devant le Saint Siège contre les héritiers Gyulai et Szerecsen. Mais il est mort avant la fin du procès et avec lui la famille Ernuszt est disparue. István Werbôczi, le grand juriste avait un rôle curieux et contradictoire dans toute l'affaire. Des fois il a prit position en faveur des défendeurs, d'autres fois il voulait faire saisir d'eux la succession d'Ernuszt pour la couronne. (Dernière fois en 1521.) Pour mieux comprendre l'affaire il était nécessaire de s'occuper en détail des trois familles concernés lors du procès, du démendeur Ernuszt, ainsi que des défendeurs, Gyulai et Szerecsen. János Ernuszt, frère cadet de l'évêque Zsigmond, vraisemblablement assassiné, n'était pas l'un de plus sages personnes du pays, mais il était un grand propriétaire qui eut de bons mariages. Au milieu des années 1510, lorsqu'il s'activisait le mieux possible dans le procès, il était en parenté avec la plupart des barons, membres du conseil royal. Les deux défendeurs appartenaient à l'élite dite nobilière, c'est-à-dire à la couche prestigieuse qui participait à la politique nobilière des ordres. Les membres des deux familles ont augmenté leurs biens au service des grands seigneurs, leurs liens parentaux les attachait à l'élite de même genre. Plusieurs de leurs proches — entre autre le frère aîné de Lajos Szerecsen — était assesseur nobiliaire délégué au conseil royal par la simple noblesse. Werbőczy, lui-même était considéré comme un des chefs de la politique de la simple noblesse. Lajos Szerecsen, l'accusé secondaire remplissait le titre de vice-juge de la cour au moment de la mort de Zsigmond Ernuszt et ainsi il était le supérieur de Werbőczy, intitulé alors magistrat du siège du juge de la cour, avec qui il avait des liens amicaux. On a vu, mais cela ne s'est produit pas un seule fois, que la noblesse, partie opposante aux barons, étant présente à la diète, prenait positiion an faveur des accusés. L'essence de l'affaire est que les luttes des ordres de l'époque des Jagellón ont rendu impos­sible à terminer un procès, indépendamment des faits et du fonctionnement efficace des institutions judiciaires, où l'autorité politique des deux côtés était si importante qui provoquait un état dans le conseil royal qui n'avait point de résulution. C'était peut-être la raison que Werbőczy qui, lors du procès, renonait de temps en temps à soutenir ses alliés politiques, chercheait des fois une troisième solution: faire saisir pour la courone une partie de la succession et la consacrer à la défense du pays. THE MYSTERIOUS DEATH OF ZSIGMOND ERNUSZT, BISHOP OF PÉCS, AND THE FATE OF HIS HERITAGE. by András Kubinyi (Summary) In the summer of 1505 died Zsigmond Ernuszt, bishop of Pécs, former royal treasurer, one of the richest aristocrats in Hungary His younger brother, János Ernuszt (banus of Croatia in 1508-1509), was not able to recover the entire heritage. From the lawsuit that he began it appears that the former castellans of bishop Zsigmond, János Gyulai and Lajos Szerecsen, together with a canon called Albert Cupi, had falsified the prelate's testament and embezzled the greatest part of the heritage which was estimated at some 1.300.000 florins. They were also accused of having murdered the bishop themselves. The sum stated by the plaintiff was obviously much too high, but

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