Századok – 2001
TANULMÁNYOK - Tóth István György: Hittérítés vallásszabadság nélkül. Olasz misszionáriusok és magyar nemesurak a 17. századi Magyarországon VI/1313
OLASZ MISSZIONÁRIUSOK A 17. SZÁZADI MAGYARORSZÁGON 1347 István György Tóth MISSION SANS LIBERTÉ DE FOI Missionaires italiens et aristocrates hongrois dans la Hongrie du 17e siècle (Résumé) Il n'aurait être raisonnable aux missionnaires italiens envoyés de Rome en Hongrie de faire des missions par l'intermédiaire des prédications latines ou traduites par un interprète que dans le cas où les paysans et les habitants des bourgs (oppidum), majorité de la population de la Hongrie, auraientt pu choisir librement la religion. Il est notoire cependant que ce n'était pas le cas. Espérait-il le missionnaire catholique à convertir les habitants par des disputes, des prédications ou d'autre manière à la foi catholique, lorsque les paysans, formant la majorité de la population, ne pouvaient pas décider librement de s'adhérer à telle ou telle confession? La société hongroise était très compliquée, elle avait plusieurs aspects, et les serfs n'étaient pas des robots. On analyse les décrets de religion, leur réalisation concrète p. ex. dans le cas des villages ayant des seigneurs de différentes confessions. L'étude analyse les relations des missionnaires italiens et des aristocrates au cours du XVIe siècle d'après les documents de la Congrégation Sainte de Mission. Le missionnaire fut, pour les aristocrates un agent de divertissement, un clerc privé et un guérisseur qui pouvait, en plus, obtenir à Rome beaucoup de choses pour l'aristocrate, p. ex. des dispensations matrimoniales. Les missionnaires dépendaient de la tutelle, et enfin, de la subvention financière des aristocrates. L'étude examine en détails la situation financière des missions : ni la mendicité, ni les biens des couvents ne pouvait pas entretenir les missions, elles furent maintenues surtout des dons des aristocrates. En Hongrie ce n'est pas dû aux activités des missionnaires que le catholicisme est devenu une confession majoritaire. Les églises occupées autoritairement par les seigneurs, les prédicateurs expulsés, cela n'a pas assuré seul la victoire du catholicisme. Seul les activités des missionnaires, basées sur la persuasion, pouvaient garantir dans les territoires „purgés" la victoire durable de la religion catholique romaine. CONVERSION WITHOUT THE FREEDOM OF RELIGION. Italian Missionaries and Hungarian Lords in n^-century Hungary. by István György Tóth (Summary) The activity of Italian missionaries sent by Rome to Hungary, who held Latin sermons or preached with the help of interpreters, would only have made sense if the peasants and burghers of market towns, who constituted the great majority of the 17t h -centuiy population, could have chosen their own religion at will. But the situation was obviously quite different. The Catholic missionaries could not really hope to convert the local population to the Catholic faith by religious debates, sermons or other means, as long as the peasants were not free to opt for one of the Christian denominations. Yet the Hungarian society was very complicated and diverse, and the peasants were by no means simple robots. The study examines the religious laws and their practical consequences, e. g. in the case of villages under the dominion of lords belonging to different denominations. The study analyses the relationship between the Italian missionaries and the Hungarian nobles in the 17t h century on the basis of the documents of the Roman Holy Congregation for the Propagation of the Faith. For the nobles the missionary was at the same time a source of amusement, a court cleric and a healer, who, moreover, was able to obtain a number of things at Rome, e. g. marriage dispensations. On the other hand, the missionary needed the nobles' help and financial support. The study examines in detail the financial situation of the missions: neither mendicancy nor the monastic estates could support the missions, which basically relied on the nobles' grants. Irf Hungary it was not thanks to the work of missionaries that Catholicism became dominant. Yet it was not enough to occupy churches and drive away preachers for Catholicism to be triumphant. Lasting victory of the Roman Catholic faith could only be provided by the systematic work of the missionaries, whose activity was based on persuasion.
