Századok – 1990
Tanulmányok - Bárány György: A liberalizmus perspektívái és korlátai az 1843/44-es országgyűlés vallásügyi vitáinak tükrében II/183
216 BÁRÁNY GYÖRGY ripH3H3HHblX 3Í1KOHOM 3 OT 1844 Γ. ΓφΜ BH/1C IIOCJiaÔ.nCHHH OJIX ItpaBOCJiaBHOH HepKBH. /jHCKyCCHH KOMHTaTCKHx cöopoB 3aT*HyjiHCb ÄO 1847 r., ncOTOMy pejtHrno3Hbie Hanpa*eHHOCTH MOÍKHO cHmaib npojioroM locyaapciBeHHüio coöpaHH» 1847—1848 rr. Μ χ Tecnan CB»3b c BonpocaMH 3THOca, HaUHOHajlbHOCTH H BlICUjnCH nOJlMTHKH n03B0Jiajla np0rH03Hp0BaTb ÖJIM IKHC ΚΟ[|φ;ΐΗΚΊ 1,1 peBOJllOUMOHH-bix norpsceuHH. György Bárány PERSPECTIVES ET LIMITES DU LIBÉRALISME HONGROIS À TRAVERS LES DÉBATS SUR LES AFFAIRES RELIGIEUSES DE LA DIÈTE DE 1843-1844 (Résumé) A cette fin du XXe siècle, lorsque de l'Irlande à l'Iran et des États-Unis d'Amérique à l'Union soviétique, le fanatisme religieux surgit ou plutôt resurgit dans le monde entier, l'étude du rôle de la religion à l'époque de l'introduction des idéaux du libéralisme et de la démocratie dans la Hongrie de la première moitié du XIXe siècle nous paraît d'un intérêt particulier. L'article de George Barany, professeur à l'Université de Denver (USA), spécialiste de l'œuvre d'István Széchenyi (écrivain et homme politique hongrois du premier XIXe siècle) esl basé sur des recherches effectuées dans des archives hongroises, autrichiennes, britanniques et du Vatican. Au début, l'auteur étudie brièvement les garanties constitutionnelles datant de la première moitié du XVIIe siècle de la liberté du culte protestant, en ce qui concerne notamment les Églises luthérienne et calviniste (l'enregistrement dans le recueil des lois des dispositions du traité de Vienne de 1606 et de celui de Linz de 1645). Alors que le gouvernement des Habsbourg, attaché à la cause de la Contre-Réforme victorieuse, avait strictement limité des droits des protestants, Joseph II et après son règne les diètes hongroises des années 1790 confirmèrent la liberté des cultes protestants et orthodoxe. Cependant l'égalité des droits et la réciprocité des conversions avec la religion d'État catholique romaine ne furent pas accordées aux protestants et aux orthodoxes par les articles 26 et 27 de la loi 1790. Ainsi, les problèmes de la célébration et de la dissolution des mariages mixtes, de la conversion des catholiques à d'autres religions chrétiennes et l'éducation des enfants nés de mariages mixtes constituaient leurs principauex griefs religieux. La diète de 1825-1827 mit sur pied une commission chargée d'étudier ces questions, qui furent par la suite débattues aux diètes de la décennie 1830, où l'on mit aussi à l'ordre du jour l'octroi de l'égalité des droits aux Juifs et aux unilariens. La dièle de 1839-1840 adopta finalement une première loi sur l'émancipation des Juifs, revêtue de la sanction de l'empereur. La plus grande partie de l'article est consacrée aux problèmes religieux étudiés par la diète de 1843-1844. Comme la Chambre basse était dominée par des députés libéraux tandis qu'à la Chambre haute les aristocrates conservateurs étaient largement majoritaires, il était fort difficile d'aboutir à un accord, d'aulanl plus que Széchenyi, Deák et Eötvös, représentants laïcs les plus éclairés du catholicisme hongrois se heurtaient sans cesse à la résistance des porte-parole de l'ultramonlanisme de Grégoire XVI. En outre, les débats sur les questions religieuses étaient souvent indissolublement liés aux conflits enlre le nationalisme hongrois d'une part et les nationalismes non hongrois de l'autre, ce dont témoigne enlre autres la mise en cause par quelques députés hongrois de Γ établissement de protestants en Croatie ou le prétendu panslavisme du clergé orthodoxe. Alors que les délibéralions Irès passionnées se prolongeant pendant plusieurs mois sur la « matière » ou « question » religieuse porlaient en réalité sur l'octroi de l'égalité complète aux adeptes des deux grandes religions protestantes — bien que jusqu'à la phase finale de la session les propositions formulées eussent concerné en principe tous ceux qui appartenaient à des confessions chrétiennes reçues (y compris donc aussi les orthodoxes), à un autre niveau, lors du débat sur la « réglementation urbaine », c'esl-à-dire à propos de l'extension du droit de vote à de nouvelles couches de la population des villes, bien des députés prenaient la parole pour arguer de nouveau longuement pour ou conlre l'émancipation complète des Juifs. Ouoiquc