Századok – 1983
TANULMÁNYOK - Knapp Éva: Remete Szent Pál csodái 511
REMETE SZENT PÁL CSODÁI 555 des pèlerins. Des lieux plus éloignés venaient en général des personnes d’une situation sociale plus élevée, mais des localités moins importantes, relativement proches mais plutôt isolées et disposant de mauvaises conditions de communication, arrivaient également quelques personnes des classes sociales plus basses. Dans ces descriptions presque toutes les strates sociales sont représentées ce quil permet d’en déduire que leur comportement religieux ne devait pas différer considérablement. Pendant la période concernée par les sources documentaires la répartition dans le temps des miracles ne se prête pas à présenter avec exactitude la fréquentation du lieu de la relique, vu que ces sources ne donnent pas des données continues, mais offrent la description des différents cas en opérant une sélection conforme au point de vue de l’authenticité. L’ensemble des renseignements permet de conclure que ce lieu de pèlerinage connaissait pendant toute cette période un épanouissement continu, avec, par moments, des interruptions et des essors. Le tableau offert de l’intensité des pèlerinages dans le cadre d’une année montre que les pèlerins venaient dans tous les mois de l’année, mais ils étaient le plus nombreux en août, septembre et octobre. La comparaison numérique des dates de la guérison et de l’obtention de secours, la proportion des pèlerinages faits pour demander ou pour remercier montrent que les pèlerins venaient à Budaszentlőrinc moins pout demander la guérison, mais en majeure partie après le succès de la guérison, afin de rendre grâce pour le secours déjà reçu. Cette proportion montre bien que l’idée du haut Moyen Age est déjà en voie de disparition selon laquelle la puissance des saints est liée à un endroit, et on peut compter sur leur secours efficace en premier lieu dans la proximité de leur dépouille, aussi le pèlerinage est-il une condition préalable de la guérison. La prépondérance des pèlerinages de caractère d’action de gràes contre ceux de demande de secours permet d’en déduire qpe le fonction du lieu de pèlerinage avait changé: le pèlerinage d’action de grâce est une expression de l’idée selon laquelle le saint dont on invoque l’aide peut étre trouve n’importe où. Les quelques guérisons survenues en cours de route, graduellement, montrent par contre que la loi de la sacralité concentrique était encore valable, selon laquelle à l’approche du lieu de la relique, le saint invoqué fait sentir son action avec une vigueur croissante. Les traits spécifiques du culte se révèlent dans les proportions des causes des voeux, des demandes adressées au saint. Oh s’adressait le plus souvent à saint Paul pour demander son aide dans des cas de lésions physiques tenues pour inguérissables et dans des cas de désolation survenus à cause d’une violence extérieure. La proportion est égale entre les demandes relatives à des maladies infectueuses, nerveuses et mentales, et à des enfants. Il est frappant par contre de voir l’absence totale des prières de secours pour des maladies de femmes et pour les animaux. Oh pourrait en déduire que ces demandes-là devaient être faites à des lieux de pèlerinage moins importants, de caractère local. Là composition des dons, offerts par gratitude au lieu de la relique, reflètent bien l’évolution au cours de laquelle les dons définissables sur la base de leur valeur sont graduellement remplacés par des offrandes de caractère symbolique qui, à leur tour, cèdent la place à des dons représentant des souvenirs. Le tableau obtenu ainsi présente au fond les traits transitoires de la vie religieuse qui s’épanouit à la fin du moyen âge: dans la conscience religieuse coexistent des éléments archaïques et neufs, présages de l’avenir. Ce tableau impose évidement d’être complété, d’être confronté avec d’autres recherches de nature analogue. La poursuite de l’étude des sources, examinées ici sur le plan expérimental, leur confrontation avec d’autres sources, des séries de micro-examens offriront la possibilité aux recherches historiques d’avancer les recherches, considérées longtemps comme inefficaces, de la piété populaire au moyen âge, et d’intégrer les résultats dans le contexte universal de l’histoire européenne des cultes.