Századok – 1983

TANULMÁNYOK - Kumorovitz L Bernát: I Lajos királyunk 1375. évi havasalföldi hadjárata (és "török") háborúja 919

982 KUMOROVITZ L. BERNÁT soutenait le pape dans le domaine diplomatique et en 1376 lui accorda une aide militaire aussi à son retour à Rome. Le fait qu'à la fin de l'année 1375 le pape cessa d'adresser à Louis Ier des lettres le poussant à faire la guerre aux Turcs prouve qu'il fut en effet informé de cette campagne, et pour aider les Grecs il ne commanda qu'en 1377 une armée de chevaliers insignifiante. Nous disposons de deux preuves indirectes montrant que les troupes de Louis ont effectivement livré bataille aux troupes turques et bulgares venues au secours du voevode de Valachie, et dont les bandes marodeuses faisaient irruption aussi en territoires hongrois. L'une est que la fille cadette du général Benedek Himfi, comte de Temes, fut enlevée et vendue à un marché turc d'esclaves, et retrouvée, après bien des années de recherches, à l'île de Crète, rachetée et rendue dans sa patrie avec ses deux filles dont le père était son maître. L'autre est la légende sur la victoire de Louis Ier sur les Turcs, notée à Mariazelle par Mannesdorfer en 1487, et dont il est prouvé que les sources remontent jusqu'à la campagne de 1375 en Valachie. En 1878 S. Steinherz étudia à fond cette légende et, partant de la communication tardive et interpolée de la chronique de Carrara faite par Muratori, arriva à la conclusion que le roi Louis Ier livra bataille entre le 5 juillet et le 14 août 1377 au voevode de Valachie aidé par les armées turques et bulgares. Sa conclusion fut adoptée aussi par d'autres historiens comme par exemple A. Pór, В. Hóman et J. Pataki, ainsi que G. Brâtianu qui connaissait aussi une version plus ancienne et plus authentique de la chronique italienne, sans pourtant la mettre en valeur dans son entier. A l'opposé de ces sources et selon les nôtres, cette guerre s'est déroulée du début mai 1375 jusqu'à la fin septembre. Elle s'est déroulée sur deux champs d'opérations, en Valachie et en Transylvanie, par conséquent elle ne peut pas être tenue, comme le fait Bratianu, pour une entreprise épisodique du roi Louis Ier . Les adversaires du roi étaient les voevodes Lavk et Radu. Des deux côtés la guerre imposait de grands sacrifices en vies humaines, et deux fois même la personne du roi était menacée de danger de mort. L'auteur clôt son étude par la description des mesures de politique intérieure et extérieure prises par le roi après 1375. Sous cet aspect il fait la constatation intéressante que, une expédition hongroise en Valachie en 1382 mise à part, on voit entre les adversaires un rapprochement graduel qui, au début du règne du roi Sigismond, aboutit à une réconciliation totale. Le voevode Mircse possédait déjà les titres accordés à Layk.

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