Századok – 1982
Tanulmányok - Lukács Lajos: Frigyesy és Garibaldi 1866–68-ben 689/IV
f FRIGYESY ÉS GARIBALDI 1866-67-BEN 717 de Garibaldi, lui fut confié. Tandis que les armées royales italiennes, conduites par La Marmora, subirent une défaite à Custoza de l'armée autrichienne, les armées de Garibaldi, d'un équipement défectueux à bien des égards et vivant dans l'indigence, ont tenu bon même dans les conditions naturelles difficiles, et ont porté de sérieux coups à l'ennemi. L'armée de volontaires, de près de vingt milles personnes, engagea l'offensive dans la direction de Trente, dans la vallée de Giudicarie, où les unités de Frigyesy, ayant occupé Condino et Monte Giovo, contribuèrent considérablement à l'avance victorieuse. Si l'armistice inattendu n'était pas intervenu une partie considérable du Trentin aurait certainement été libérée. La promotion de Frigyesy au grade de lieutenant-colonel doit être prise pour un signe manifeste de la reconnaissance de ses mérites. Les lettres de Frigyesy, participant à la lutte du Trentin, adressées entre autres à Ferenc Pulszky, offrent des sources complémentaires à l'histoire de la guerre de 1866 en Italie du Nord. Les lettres de Gábor Pulszky, son compagnon, écrites à son père, permettent d'avoir une vue sur les efforts quotidiens, sur les minutes critiques, et tracent un tableau fidèle des vertus humaines, politiques, militaires de Frigyesy, et sur l'esprit des volontaires garibaldiens, ainsi que sur les épreuves subies par eux. Frigyesy joua un rôle outable dans la campagne romaine de Garibaldi en 1867 et sur laquelle, dans la suite, il publia un utile ouvrage historico-militaire-politique. Cette campagne, ayant provoqué l'intervention de Napoléon III, et ayant abouti à la défaite tragique à Mantoue, n'a certes pas réalisé son but direct, mais, indirectement, forma un chaînon essentiel dans la lutte qui, t.i fin de compte, contribua à réaliser les objectifs du Risorgimento. Le compromis austro-hongrois de 1867 n'a pas procuré du répos à Frigyesy, resté en émigration, comme aussi son ami fidèle István Dunyov. En même temps, la consolidation italienne engagée n'offrit pas beaucoup de possibilités à la réalisation des objectifs garibaldiens, démocratiques et radicaux. Peu nombreux étaient ceux qui réussirent à dépasser les limites sociales et nationalistes de ces derniers en cherchant, et trouvant, la voie dirigée vers les mouvements socialistes en formation. Enfin, en 1878, solitaire abandonné, après un bref trouble mental, Frigyesy mourut dans des circonstances tragiques. Cependant, sa figure reste un exemple du garibaldien resté toujours fidèle à sa patrie et aux progrès international. 6 Századok 1982/4