Századok – 1980

Tanulmányok - Paulinyi Oszkár: A bányajoghatóság centralizációjának első kísérlete Magyarországon 3/I

KÍSÉRLET A BÁNYAJOGHATÓSÁG CENTRALIZÁCIÓJÁRA 25 pour lui le prix augmenté de change, et Schlaher n'osa pas revenir avant la prise de possession de la Chambre par le roi (1548). Deuxième acte. Pour les villes l'augmentation du cours de change de l'argent était une question brûlante. Cela dépendait de la reine, elles cherchaient donc à faire oublier leur prise de position pour Schlaher. La reine ne se refusa pas à cette augmentation, encore que sous une autre forme. Elle soumit cependant son accord à de lourdes conditions. L'une d'elles était l'introduction d'un règlement qui assura la liquidation de la contrebande en soumettant les fonderies au contrôle de la Chambre. Le réglement fut fait et la reine le ratifia le 20 août 1545. Elle demanda en outre l'introduction de nouveaux statuts des mines afin d'éliminer les abus. Par là, l'épreuve de force acquit un nouveau contenu. Face aux agents de la reine les villes se montraient prêtes à introduire les nouveaux statuts, dans le règlement ratifié elles le promirent même, mais derrière les coulisses elles prirent parti pour la protestation et envoyèrent à cette fin des délégués à Vienne. L'initiative de la reine aboutit ainsi, pour le moment, au point mort. Cependant, les villes n'ont pas arrivées, elles non plus, à grande chose avec leur protestation. L'année prochaine, troisième acte, elles étaient exposées à une pression accrue, lorsque les agents du roi et de la reine se présentèrent auprès d'elles avec un projet élaboré en commun et invitèrent les villes à l'étudier de point en point pour faire en détails des remarques. En les pesant, ils voulaient mettre au point, dans une forme définitive, les statuts. L'introduction des nouveaux statuts n'était projeté en ce moment-là qu'à Selmecbánya, mais là aussi avec des modifications substantielles. Le premier article du projet prévoyait de soustraire la juridiction des mines au conseil municipal pour la passer au maître des mines, nommé par le roi, et à quatre jurés qualifiés. Ceux-ci auraient rempli leur fonction non plus dans le cadre du conseil, mais, tout à fait indépendamment du conseil, à la Chambre, en présence du comte de la Chambre. Le conseil, conscient du danger, pouvait s'appuyer sur la solidarité des villes-soeurs. Appliquant une tactique de sabotage, elles évitaient toujours la discussion substantielle du projet. Aux insistances des agents elles répondirent par des généralités, et le conseil de Selmecbánya menaça même de refuser l'obéissance. À plusieurs reprises les agents se voyaient forcés de protester contre leur atti­tude. Enfin, après quatre mois de disputés, les agents reconnurent leur échec et déclarèrent ne pas pouvoir résoudre l'affaire face aux villes qui ne cessaient pas de se référer à leurs privilèges. L'introduction des nouveaux statuts est nécessaire, mais c'est le roi qui doit décider du mode d'introduction. La première tentative de la centralisation subit donc un échec, mais le pouvoir central était loin de passer outre. Face aux conditions médiévales de classes qui régnaient dans l'exploitation des mines de Selmecbánya, et que nous avons esquissées, les tendances du pouvoir central représen­taient sans doute le progrès. Il y a pourtant lieu de dire qu'à cette époque-là c'étaient les organes gouvernementaux de Vienne qui prirent des décisions relatives à l'évolution des mines hongroises et ils avaient en vue non pas les intérêts du pays, mais ceux de la maison régnante étrangère qui menait une politique de famille.

Next

/
Thumbnails
Contents