Századok – 1977

Tanulmányok - Barta Gábor: Konszolidációs kísérlet Magyarországon a mohácsi csatavesztés után (Szapolyai János király kormányzása 1526 november–1527 augusztus) 635/IV

KONSZOLIDÁCIÓS KÍSÉRLET 1526 UTÁN 679 Gábor Bartcu Tentative de consolidation en Hongrie aprés le désastre de Mohács (Le régne du roi Jean Zapolyai du mois de novembre 1526 á aoüt 1527) (Résumé) Dans son introduction, Pauteur se penche sur la composition personnelle de la nouvelle administration qui remplaga le gouvernement hongrois désagrégé en aoüt-septembre 1526. Le nou­veau pouvoir se basait sur deux »piliers« de souténement, le premier étant composé des parents du souverain, de ses partisans et de ses familiers occupant des postes de hauts fonctionnaires, et l'autre regroupant les membres du gouvernement sortis des rangs des chefs politiques de la noblesse des petits et moyens propriétaires. En-dehors de ces deux factions solides, quelques aristocrates connus et un représentant des fractions de la noblesse jusque-lá opposées á Zápolyai se virent confier des fonctions. Dans le mérne temps, le roi Jean choisit ces dignitaires, ainsi que les fonctionnaires de tous rangs de sa chancellerie et de sa curie, parmi ceux qui exer?aient auparavant des fonctions étatiques, assurant ainsi la continuité du fonctionnement de l'appareil d'Etat. Dans la structure du nouveau gouvernement aussi, il s'écarta fort peu de la Situation mise en place sous Louis II. Par suite de considérations politiques (dans l'espoir d'attirer quelques grands seigneurs partisans d'appeler Ferdinand de Habs­bourg au pouvoir d'une part, et de réduire le nombre de ceux qui participaient ä l'exercice du pouvoir d'autre part), plusieurs postes importants, entre autres celui de palatin, restérent vacants. Ce faisant, et par la suppression du systéme des conseilleurs élus dans la petite noblesse auparavant, Jean Ier dévait fortement diminuer le poids du conseil royal. Le peu que nous savons du fonctionnement de ce dernier trahit une décadence de son influence et montre que les partisans du roi donnérent des lors le ton au conseil. Le personnel de la grandé chancellerie (cancellaria major) revétait une grandé importance dans le fonctionnement quotidien de l'appareil étatique. Ses fonctionnaires prenaient une grandé part á l'élaboration des décisions touchant ä l'ordre et á la justice publics, au budget de l'Etat et aux affaires militaires et extérieures, a leur décret et ä leur application. De mérne, l'activité officielle des principaux dignitaires ayant un rayon d'action bien défini (par exemple le grand argentier) était contrölée par la chancellerie. Par l'analyse des formules et des procédés de cachetage utilisés par la chancellerie, il a été possible de jeter la lumiére sur le mécanisme de décision. Dans certaines affaires privilégiées, les membres du conseil royal (principalement les secrétaires du roi) jouaient un röle d'intermédiaire entre les demandeurs et la chancellerie. Lorsqu'ils acceptaient la responsabilité de l'affaire, ils l'indiquaient par le mot »relatio«. Dans d'autres affaires »degratia«, la signature du souverain ou son cachet indiquent une intervention personnelle du roi. On ne retrouve la signature royale que sur un petit nombre de documents diplomatiques. Tous les autres documents, qu'il s'agisse d'affaires touchant aux relations extérieures, aux affaires publiques ou aux finances, portent le sceau secret (secretum sigillum) et la mention »commissio propria domini regis«. Cette formule indique que le chanceliier assumait la responsabilité de l'affaire: le nombre extrémement élévé de ces inscriptions montre que la majorité des affaires gouvernementales étaient traitées dans un travail administratif de routine. La généralisation de l'administration »bureaucratique« suffisait en soi á rendre trés importante le personne du chanceliier, István Werbőczy. Dans le mérne temps, le seul grand juge (»personalis«) qui sóit resté en place appartenait également á l'entourage de Werbőczy. De mérne, les fonctionnaires des tribunaux royaux (la curie) avaient été presque tous les disciples ou les subordonnés du chanceliier. Etánt donné que Werbőczy avait recouvré, en principe aussi, les fonctions de justice, les tribunaux royaux se trouvérent placés en pratique sous sa direction personnelle et unique. Par suite de cette novation importante, la distinction existant jusque lá entre les attributions de la grandé chancellerie et de la curie s'effaija presque.

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