Századok – 1969

Tanulmányok - Ölvedi Ignác: Adalékok Horthy és a Lakatos-kormány katonapolitikájához (1944. augusztus 29.–szeptemer 8.) 30/I

ADALÉKOK HORTHY JíS A LAKATOS-KORMÁNY KATONAPOLITIKÁJÁHOZ 65 I. Ölvedi: Contributions relatives à la politique militaire de Horthy et du gouvernement Lakatos Résumé Le présent article soumet à l'analyse et esquisse les problèmes qui avaient surgi sur le plan de la politique militaire dans la période allant de la fin d'août 1944 au début de septembre de la même année. Il y expose l'effet que les opérations de guerre déroulées dans la région Iaçi—Kichinev avaient exercé sur la situation de la Hongrie, décrit la poli­tique militaire de Horthy et du gouvernement Lakatos et relate l'activité du haut com­mandement militaire. En exposant la situation militaire formée à la fin d'août et au début de septembre 1944 à l'aile du sud du front soviéto-allemand et en nous informant sur l'effectif des forces allemandes d'occupation l'auteur démontre que l'armée soviétique, après avoir anéanti le groupe «Ukraine du Sud» de l'armée allemande, finit par créer pour la Hongrie des conditions extérieures favorables, afin de sortir du bloc fasciste. Il ne manque pas de répondre à la question pourquoi la Hongrie ne suivit pas l'exemple de la Roumanie, de la Finlande et de la Bulgarie. Fondé sur les documents et les faits l'auteur de l'étude se met à démontrer que les chefs politiques et militaires horthystes ont laissé échapper la possibilité leur offerte par l'histoire et qu'ils ne tinrent pas compte de l'avis qui leur arriva de l'agent de liaison de Berne. En mettant de côté l'Union Soviétique ils se montrèrent résolus à ne pas con­clure l'armistice qu'avec les Anglo-Saxons. Vu que les conditions de la sortie de la guerre leur paraissaient inconvenables ils n'hésitèrent pas de choisir la continuation de la guerre » anti-soviétique. La politique militaire du gouvernement se proposa comme but final d'arrêter ou du moins freiner par la mobilisation de nouvelles divisions et avec l'aide des Allemands, ainsi qu'utilisant les possibilités leur offertes par le terrain des Carpathes la progression des troupes du 2e Front ukrainien et assurer ce faisant l'arrivée des Anglo-Saxons à la région occidentale du pays. I L'étude n'omet pas de remarquer que le OKH — malgré la promesse de Guderian — se trouva, au début de septembre, incapable d'envoyer des troupes en Hongrie. L'absence des troupes allemandes et la nouvelle d'après laquelle les forces de l'aile gauche du 2e Front ukrainien commençait à franchir les Carpathes du Sud n'étaient pas sans provoquer de l'inquiétude à Budapest. Le projet de l'envahissement de la Transylvanie du -Sud et celui de la clôture des cols et défilés des Carpathes finit par échouer. Afin d'accélérer l'envoi des divisions allemandes, le 7 septembre, le conseil de la couronne décida à adresser un ultimatum au haut commandement allemand et à subordonner son action à la réponse en reçue. Le conseil des ministres convoqué le 8 du même mois refusa d'attendre cette réponse. Les ministres se trouvèrent à tel point influencés par cette conception que, malgré la situation militaire défavorable, ils choisirent dès avant l'arri­vée de la réponse «affirmative» la continuation de la guerre. 5 Századok 1U69/1

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