Századok – 1966

Tanulmányok - Sipos Péter: Az Imrédy-kormány megalakulásának történetéről 62

AZ IMRÉD Y-KO RMÁ NY MEGALAKULÁSÁRÓL 97 L'Anschluss venait de rallumer les ardeurs belliqueuses des représentants de la gentry, alors que le mouvement des croix fléchées, abusant par leur démagogie déchaînée du mécontentement des masses, se raffermit lui aussi. Le gouvernement Darányi enten­dait porter solution aux problèmes qui s'étaient amoncellés en ayant recours à un com­promis: d'une part par le règlement de la question des juifs et d'autre part en cherchant à trouver un modus vivendi avec les croix fléchées, attitude recelant du même coup un geste amical à l'égard des Allemands. Cependant ayant avancé trop avant, dans son discours diffusé par la radio en avril 1938 le régent Horthy ne tarda pas d'exprimer ouvertement son mécontentement à l'égard du premier hongrois. L'action visant à l'ef­fondrement du gouvernement se vit dirigée par István Bethlen qui voyait dans la per­sonne d'Imrédy le seul homme de politique pouvant entrer en ligne de compte comme le successeur de Darányi. Le gouvernement de Béla Imrédy, formé le 14 mai 1938, témoigna d'une com­position de caractère nettement compromissionnaire. Les portefeuilles se répartirent entre les groupements politiques à la base de l'appréciation soigneuse des conditions de forces. Bien que les éléments orientés vers l'extrême droite en constituassent la majorité, les positions de pouvoir les plus importantes — abstraction faite du ministère de la défence — se trouvèrent entre les mains des personnalités conservatrices, approuvant la forme bethlénienne du régime contre-révolutionnaire. La tâche qui s'imposa à Imrédy c'était de consolider à nouveau les conditions de la politique intérieure. Encore que promettant dans son discours-programme une position résolue à adopter à l'égard des croix fléchées, son gouvernement s'avéra être un cabinet d'inspiration nettement droitiste, dont la germanophilie ne fut point douteuse. Cependant dans cette période il n'entendait encore réaliser une dictature de type hitlérien, mais un programme de réforme d'inspiration catholique, nuancé de différents traits fascistes, à établir à l'instar des régimes des pays arriérés de l'Ouest, en premier lieu de celui de Salazar. Tout en reconnaissant sur le plan de la politique étrangère la situation d'aspect provisoir et précaire il prit des initiatives afin d'assurer des relations plus ami­cales avec les puissances occidentales. Tout cela nous fait comprendre qu'exception faite de l'extrême droite du pays et de l'Allemagne le gouvernement n'était pas sans trouver faveur dans le pays, tout aussi bien qu'auprès des milieu compétents de l'étranger. 7 Századok 1966/1

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