Századok – 1963

Tanulmányok - Eperjessy Géza: A mezővárosi és falusi céhek kialakulása és bomlása az Alföldön és a Dunántúlon 951

A MEZŐVÁROSI ÉS FALUSI CÉHEK KIALAKULÁSA ÉS BOMLÁS/. 983 de la Grande Plaine aux domaines seigneuriaux d'une étendue plus considérable, les artisans, eux, obtinrent, pour la plupart, leurs brevets du seigneur ecclésiastique ou laïc de la localité, ou au cas échant du capitain des châteaux des confins. Les organisations corporatives ne se présentèrent à cette époque-là dans les régions assujetties à la domination turque que dans quelques bourgades paysannes, orga­nisations qui, afin de se défendre contre ceux restés hors des corporations, s'efforçaient de s'assurer le soutien des autorités turques, tout aussi bien que celui des seigneurs de la localité, réfugiés sur les territoires royaux. Leurs privilèges ils les firent corroborer par les autorités turques, par leurs anciens seigneurs, ainsi que par le palatin, etc., alors que leurs brevets ils les obtinrent plus d'une fois des villes situées sur le territoire royal. Dans certaines bourgades de la Grande Plaine et de Transdanubie (p. e. à Jászberény, à Ráckeve, à Szentendre, à Baja, à Arad, à Szigetvár, etc.) la formation des corporations survint de très bonne heure, un ou deux ans à pein passés après l'explusion des Turcs. Le développement des corporations accusa au cours du XVIIIe siècle une différence substantielle quant à l'ancienne Hongrie royale et les territoires libérés de sous la domina­tion turque. Dans la partie occidentale de la Transdanubie le processus de l'évolution montra un essor accentué. Pour ce qui est de la partie méridionale et orientale de la Transdanubie et la Grande Plaine Hongroise l'organisation corporative ne se mit à se développer que dans quelques bourgades. La Hongrie méridionale, elle (exception faite de quelques bourgades du comitat de Bács et de la bourgade d'Arad) ne connut pas encore au XVIIIe siècle des corporations rattachées aux bourgades. L'organisation corpo­rative n'apparaît dans cette région qu'au tournant du XVTIIe et du XIXe siècles, période de l'achèvement des établissements et de la liquidation au rythme ralenti du gouverne­ment militaire. Après le tournant du XIXe siècle l'évolution accusa dans la Hongrie méridionale un rythme accéléré. D'énormes corporations -— englobant 20 à 30 ou quelques fois même plus de métiers — se virent créées au sein de- agglomérations populeuses constituant en première ligne les propriétés do la Chambre. La majorité des corporations des bourgades et des villages se trouva dans le comitat de Bács. La répartition de travail entre les corpora­tions accusa, elle aussi, un notable essor dans la Hongrie méridionale, fait prouvé par la présence dos branches d'industrie plus rarement rencontrées dans les bourgades situées dans la Grande Plaine et en Transdanubie. Dans la Grande Plaine Hongroise l'organisation corporative accusa au cours du XIXe siècle un rythme beaucoup plus ralenti que dans la Hongrie méridionale. L'industrie corporative de certaines bourgades plus notables du comitat de Pest, en premier lieu celles plus approchées du marché de Pest (Vác, puis Szentendre et Ráckeve, ainsi que Cegléd, .Nagykőrös et Kecskemét) n'étaient pas sans présenter une tendance au déclin. Quant a la zone du marché des autres villes royales libres la diminution présentée par le nombre des corporations des bourgades s'affirma moins considérable. Similairement aux bourgades susmentionnées du comitat de Pest une régression était également à observer dans la partie occidentale de la Transdanubie. Mais le déclin accusa ici un rythme beaucoup plus accéléré, fait qui remonte à la pression toujours croissante de l'industrie capitaliste autrichienne, pression beaucoup plus forte que ne l'était celle témoignée par le marché de Pest. La désagrégation de l'industrie corporative se présenta encore sur les territoires s'étendant au sud et au centre de la Transdanubie. Une divergence essentielle se fait valoir quant au développement corporatif non seulement entre les différentes régions mais entre les bourgades et les villages aussi. Com­paré à la situation antérieure le nombre des corpoiations rurales présenta au cours des premières décennies du XIXe siècle un notable accroissement, même à l'échelle nationale. La Hongrie méridionale et la Grande Plaine n'étaient pas en effet seules à voir augmenter le nombre des corporations rurales — augmentation qui y allait de pair avec l'accroisse­ment présenté par le nombre des corporations des bourgades -— la Transdanubie et ses territoires limitrophes à l'Autriche, eux, furent également témoins du même phénomène arrivé parallèlement à la diminution accusée ici par le nombre des corporations des bour­gades. Cette tendance contradictoire qui prédominait l'évolution des corporations des bourgades et des villages sur les territoires occidentaux de la Transdanubie remonte en premier lieu à l'influence subie de la part de l'industrie capitaliste autrichienne, effet qui dans l'artisanat plus différencié des bourgades s'affirma plus perceptible que dans l'artisa­nat rural satisfaisant aux besoins plus modestes réclamés par la paysannerie. La régression du nombre des corporations, tout en renvoyant à la désagrégation du système corporatif, ne marqua pas nécessairement la diminution du nombre de ceux qui dans les bourgades et dans les villages s'exerçaient d'industrie. Comparée à la situation 3 Századok 1963/5.

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