Századok – 1962

Tanulmányok - Révész Imre: Comenius unokája 1

COMENIUS UNOKÁJA 23 — Переписка Яблонского с одним из самых конфиденциальных советников и дипломатов Ракоци, с Палем Радаи, из которой, наряду с другими бумагами Радаи, Академия Наук Венгрии опубликовала до сих пор два тома (1955, 1961 гг.) принадлежит к самым ценным источникам истории Венгрии и Северной Европы XVIII в. И. РЕВЕС LE PETIT-FILS DE COMENIUS Eésumé L'étude évoque le souvenir do Daniel Ernestus Jablonski (1660—1741), grand prédicateur calviniste de la cour des Hohenzollern, à l'occasion du 300e anniversaire de sa naissance. La mère de Jablonski, Elisabeth Komensky, était la fille de l'illustre péda­gogue, son père, Pierre Figulus, un des évêques de l'Unitas (Jednota Bratrská) des frères bohémiens-moraves. Leur fils avait pris le nom de Jablonski vraisemblablement à la base de traditions familiales. Il était né dans les environs de Gdansk, avait fait des études en Angleterre, et avait dirigé ensuite l'école de Leszno qui devait sa renommée à Comenius, le grand-père de Jablonski. A partir de 1693 jusqu' à sa mort on le trouve attaché à la cour de Berlin. Sur le modèle de son grand-père et de la communauté des frères bohémiens-moraves il mit au centre de son activité ecclésiastique, le christianisme pratique et les efforts visant à l'unification des religions, ce qui correspondait également à la tendance de la politique ecclésiastique de la Prusse. En effet l'électorat de Brande­bourg, élevé au rang de royaume, tendait, dès la deuxième moitié du XVIIe siècle, à unifier les confessions, considérant que c'était là un de moyens qui lui permettraient de devenir plus tard une puissance dirigeante de l'empire allemand. Il entendait s'appuyer sur les forces protestantes réunies vis-à-vis de la maison Habsbourg catholique — son alliée à cette époque — avec laquelle ses rapports ne tardèrent pas à devenir de plus en plus tendus. En même temps la maison Hohenzollern favorisait, dans l'intérêt du déve­loppement intérieur du pays, les réfugiés qui avaient dû quitter leur patrie surtout pour des raisons religieuses. Parmi ces groupes exulants établis en Prusse ce furent, en dehors des huguenots, en premier lieu les ,,bratri" bohémiens-moraves qui s'acquirent de l'impor­tance en tant qu'éléments également bien utilisables dans l'industrie, le commerce et l'agriculture. Jablonski que ses coréligionnaires élurent évêque dirigeait leur vie confor­mément aux intentions des rois de Prusse, non seulement dans la Prusse-Brandebourg, mais encore en Pologne qui avait également donné asile à des exulants ,,bratri". La direction d'un évêque siégeant à Berlin frayait du même coup la voie à la politique d'expansion prussienne. Servant les intérêts de l'unification des confessions, comme aussi différents objectifs de la diplomatie prussienne, Jablonski déployait une grande acti­vité en vue de créer des rapports étroits entre le protestantisme prussien et l'Eglise épis­copale anglaise, mais ni dans ce domaine, ni dans celui de l'unification des religions il ne put obtenir de résultats notables. Pourtant dans ces efforts il se vit pleinement assisté par le grand Leibniz avec lequel il collaborait d'ailleurs dans plusieurs questions. Leur création commune la plus durable devait être la fondation de l'Académie des Sciences à Berlin, dont Jablonski fut dès le début le viceprésident, puis, à partir de 1733, le président, c'est-à dire le deuxième successeur de Leibniz. Le prédicateur do cour pos­sédant une vaste culture se distingua entre autres aussi dans la philologie sémitique, toutefois les mérites qu'il s'était acquis dans cette science furent quelque peu obscur­cis par le fait. d'avoir fourni pendant un certain temps un appui idéologique à l'antisé­mitisme manifesté par la cour prussienne de façon assez aggressive à propos d'un inci­dent d'ordre économique. — Jablonski avait probablement eu, dès son âge d'étudiant, des relations hongroises, mais c'est surtout l'exemple de son grand-père — Comenius avait passé 4 ans de sa vie en Hongrie — qui l'incita à s'intéresser activement au sort des protestants hongrois, menacés par le règne de la maison d'Autriche. Dans1 son vaste pro­gramme littéraire figurait entre autres aussi la rédaction de l'histoire des Eglises protes­tantes hongroises, transsylvaniennes et du territoire au-delà de la Drave, projet dont la réalisation fut empéchée par la guerre d'indépendance de Rákóczi (1703—1711). Poussé par un sentiment de solidarité envers les Hongrois protestants, Jablonski devint un conseiller diplomatique fort précieux de François II Rákóczi. Il recevait d'ailleurs d'encouragements discrets de la part du gouvernement prussien lequel, malgré son alli­ance avec les Habsbourg considérait avoir intérêt à s'assurer gratitude des forces anti­habsbourgeoises pour le cas où un tournant viendrait s'opérer dans la grande politique. Rien de tel n'advint, cependant Jablonski ne cessa de soutenir Rákóczi même lorsque

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