Századok – 1961
Tanulmányok - Borus József: Dembinski fővezérsége 1849 februárjában 536
DEIIBIXSKI FŐVEZÉRSÉGE 1849 FEBRUÁRJÁBAN 561 Dembinski craignant et attendant l'attaque à diriger selon sa supposition par l'ennemi à travers Szolnok contre la ville de Debrecen se refusait à l'initiative de toute opération militaire, bien que le corps d'armée de Schlick, privé par suite de la capture d'Erbach de toute directive, ait pu être attaqué les 6, 11, 21 et 24 février, dans des conditions offrant de bonnes chances pour la victoire. Dembinski, par contre, différait successivement les attaques et interdit toute initiative à ses généraux commandants en second. Il craignait qu'au cas de la défaite du corps d'armée de Schlick, Windisch-Grätz avec ses principales forces ne se bougeât pas de Budapest. Lajos Kossuth, président du Comité de la Défense Nationale, un des principaux organisateurs de la contre-attaque, fondait de grands espoirs sur le haut commandement de Dembinski. Bien qu'il suggérât des propositions au général, sur le plan militaire il lui accordait toute liberté d'action. Dembinski, lui, témoignait d'une attitude cachottière, dissimulant ses plans tant au gouvernement qu'à Kossuth, si bien qu'aucun plan militaire en écrit ne subsiste pas, plan qu'on n'est en mesure de reconstruire en grandes lignes qu'à la base des documents contemporains, en premier lieu à cello de la correspondance de Dembinski. S'appuyant sur Tiszafüred, base des opérations militaires, ne perdant pas de vue la ville de Szolnok, Dembinski progressait prudemment jusqu'à la ligne du ruisseau de Tarna, établie à l'est de la ville d'Eger. Entretemps il manquait successivement d'agir contre le corps d'armée de Schlick, tout en espérant qu'à la nouvelle de sa présence à Eger Windisch-Grätz concentrera les principales forces impériales. Cependant l'armée impériale se mit en marche plus tôt que ne le soupçonnait Dembinski, et pendant que le 26 février 1849 à midi le haut commandant hongrois espérait à Eger que dans deux jours on livrera bataille, au bord du ruisseau de Tarna, sur les collines s'étandant devant Kápolna, les canons retentirent: la bataille jusqu'alors la plus acharnée de la guerre d'indépendace prit son commencement. J. BoRtrs 4