Századok – 1959

ÉVES TARTALOMJEGYZÉK - Bibliográfia - A Magyarországon megjelent történeti munkák (önálló kötetek; tanulmányok; cikkek) jegyzéke (1958. július 1.–december 31.) 729

RÉSUMÉ E. SCHÜTZ : A PROPOS DE QUELQUES PROBLÈMES CONCERNANT L'INVASION MONGOLE EN HONGRIE La première appréciation marxiste de l'invasion des Tart ares en Hongrie et de ses répercussions sur le plan de la politique étrangère fut donnée, dans la littérature hongroise, par une étude d'Emma Lederer1. Se rattachant à cette publication, l'étude de M. Schütz cherche surtout à tirer des conclusions sur la base de quelques sources d'origine d'Asie Antérieure concernant certaines questions mal élucidées, ou présentées d'une façon erronée voire déformée par la littérature bourgeoise. Dans l'introduction, l'auteur cherche à distinguer plusieurs phases dans la période de la conquête transcaucasienne des Tartaros qui va jusqu'au recensement de la population. Il combat la théorie qui explique la féodalisation de la société mongole — deux tendances parallèles, dont la première était attachée aux traditions nomades et la seconde cherchait à constituer un fort pouvoir central — par le rôle personnel des grands Khans. A ce propos, il établit une comparaison entre la politique d'Ogodaï et celle de Batou qui jouait un rôle prépondérant dans l'invasion des Tartares en Hongrie et illustre par quelques exemples le développement de la prétention des Nomades aux butins. L'auteur aborde ensuite certaines questions relatives à la stratégie et à la tactique des Tartares. Parmi les motifs des déclarations de guerre, il insiste surtout sur le prétexte de l'assassinat des envoyés tartares. Comparant les renseignements contenus dans diverses sources, il conclut que les armées tartares se trouvaient souvent en infériorité numérique vis-à-vis de leurs adversaires. L'auteur traite aussi en détail de la question des troupes auxiliaires des armées mongoles (Nomades de l'Asie intérieure, contraints à rallier les Mongols, troupes vassales) et des prisonniers (hasar) utilisés comme chair à canon. M. Schütz invoque plusieurs exemples à l'appui de la thèse d'Emma Lederer, suivant laquelle le but stratégique de l'invasion des Tartares en Hongrie n'était pas la conquête définitive du pays. Il établit, à ce propos, une distinction nette entre les opérations de simple reconnaissance et les manoeuvres de reconnaissance et de préparation, voyant les origines de ces dernières dans une survivance des traditions dos incursions nomades. ï'our mieux faire comprendre les raisons de la persécution du roi Béla IV, l'auteur analyse les événements analogues qui s'étaient déroulés à propos des souverains de l'Asie Antérieure. Parlant des dévastations opérées par les envahisseurs tartares en Hongrie, l'auteur expose, celles, non moins vandales, et les massacres perpétrés par les Tartares en Asie intérieure, et, en particulier dans les régions agricoles. L'auteur retrace ensuite l'évolution des classes sociales de la Transeaucasie après l'invasion des Tartares et les rapports de ces classes vis-à-vis des envahisseurs ; il constate que seules les couches inférieures opposèrent une résistance conséquente aux Tartares. Pour ce qui est du redressement après les dévastations opérées par les Tartares, l'auteur cherche à réfuter certaines vues que nous rencontrons encore et qui, en raison de l'attitude libérale des Tartares envers les couches supérieures, oublient le fait — pourtant capital du point de vue historique — que l'invasion mongole avait détruit les forces productrices. Pour terminer, l'auteur analyse les causes de la sortie d s Tartares du pays. La cause essentielle, à son avis, réside dans le fait que l'invasion de la Hongrie par les Tartares était une opération de préparation et de reconnaissance. En ce qui concerne la mort d'Ogodaï que les historiens bourgeois cherchaient à présenter d'une façon tendancieuse, comme la seule cause de l'abandon de la Hongrie par les Tartares, M. Schütz y voit une 1 L'invasion des Tartares en Hongrie et ses répercussions internationales. (A tatárjárás Magyarországon és nemzetközi összefüggései.) Századok, 1952. — En ruese : Acta Hist. T. II. Budapest, 1953. fasc. 1—2. 35 Századok